INCEFA SCALE : Un projet européen pour mieux comprendre la fatigue-corrosion
Le projet européen INCEFA SCALE, piloté par Amentum et soutenu par le programme EURATOM, a réuni 19 partenaires autour d’un objectif commun : approfondir la compréhension des mécanismes de fatigue-corrosion qui affectent les composants métalliques du circuit primaire des réacteurs nucléaires.
Ce phénomène, qui combine les effets de la corrosion et des sollicitations mécaniques cycliques, peut altérer la durée de vie des équipements. Le projet a porté une attention particulière à la représentativité des essais de fatigue en laboratoire, afin de mieux évaluer l’état de dégradation des composants en conditions réelles.
Vers des essais plus représentatifs des conditions réelles
Ce projet a permis d’améliorer la définition des essais de laboratoire, en prenant en compte la corrosion due à l’environnement du circuit primaire (300 °C, 150 bar, adjuvants chimiques) et des cycles de chargement plus réalistes. La réalisation de ces essais a nécessité des conditions expérimentales particulières, mobilisant des équipements adaptés et un savoir-faire spécifique.
L’ASNR, acteur de la recherche expérimentale
L’ASNR a apporté une contribution significative à ces travaux via sa plateforme expérimentale MAESTRO (installation FAIR), en réalisant des essais de fatigue en air avec des cycles de chargement variables, plus proche des conditions réelles. Les matériaux ont été caractérisés à l’aide de la microscopie électronique à balayage (MEB).
Une base de données internationale au rayonnement mondial
Avec 181 essais réalisés, INCEFA SCALE a permis de consolider le positionnement européen dans le domaine de la fatigue des matériaux. Les données générées ont été intégrées dans une base de données internationale robuste, dont le succès dépasse désormais le cadre européen, attirant l’intérêt de pays comme la Corée, le Japon et les États-Unis.
Les résultats ont permis de caractériser plus précisément l’influence de certains paramètres jusqu’alors moins étudiés. Ils alimenteront les travaux relatifs à l’extension de la durée de vie des réacteurs électronucléaires ou les évolutions futures des codes de construction.