8e réunion d’examen de la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs

Introduction
Du 17 au 28 mars 2025, l’ASNR a participé à la réunion d’examen de la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs qu’elle a par ailleurs présidée par l’intermédiaire de son commissaire Jean-Luc Lachaume. Cette réunion à laquelle soixante-sept pays étaient représentés s’inscrit dans un processus triennal d’examen par les pairs au cours duquel chaque partie contractante doit rendre compte de son programme national. Il s’agit du seul instrument légal, à l’échelle mondiale, dans ce domaine.

Du 17 au 28 mars 2025, l’ASNR a participé à la réunion d’examen de la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs qu’elle a par ailleurs présidée par l’intermédiaire de son commissaire Jean-Luc Lachaume. Cette réunion à laquelle soixante-sept pays étaient représentés s’inscrit dans un processus triennal d’examen par les pairs au cours duquel chaque partie contractante doit rendre compte de son programme national. Il s’agit du seul instrument légal, à l’échelle mondiale, dans ce domaine.

Convention commune AIEA, mars 2025, présidée par Jean-Luc Lachaume

Session d’ouverture de la réunion d’examen sous la présidence de Jean-Luc Lachaume, commissaire de l’ASNR, AIEA, mars 2025. Crédit : Dean Calma

Pour l’ASNR, cette réunion d’examen constitue l’aboutissement d’un important travail en lien avec le ministère chargé de l’environnement, l’Andra et les exploitants d’installations nucléaire qui a consisté en la production d’un rapport national et en la participation à un exercice de questions-commentaires et réponses écrites avec les autres parties contractantes à la convention.

Cette réunion était, en outre, particulière pour la France et l’ASNR. En effet, son président canadien étant dans l’impossibilité d’y participer, il a demandé, quelques jours avant la session d’ouverture, au commissaire Jean-Luc Lachaume d’en assurer la présidence en sa qualité de vice-président élu.

Présentation du rapport de la France par O. Gupta, Convention commune AIEA, mars 2025

Présentation du rapport de la France par Olivier Gupta, AIEA, mars 2025. Crédit : ASNR

Durant la première semaine, la réunion d’examen a été essentiellement consacrée aux présentations des rapports nationaux, par groupes de pays, lors de huit sessions parallèles. Une équipe de référents mise en place par l’ASNR a suivi les débats et est intervenue dans chacun de ces groupes auxquels, par ailleurs, participaient deux collaborateurs de l’ASNR en tant que rapporteur et coordonnateur officiels d’un groupe de pays.

Le rapport de la France a été présenté le mercredi 19 mars par le directeur général de l’ASNR, Olivier Gupta, avec la participation de représentants de l’Andra.

Cette présentation a mis en avant les progrès accomplis en France dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs ces trois dernières années ainsi que les enjeux à venir.

Une bonne pratique et six domaines de bonne performance

Les pays du groupe ont identifié pour la France les « domaines de bonne performance » suivants :

  • la nouvelle méthode de suivi des projets de reprise et de conditionnement des déchets mise en place par l’ASNR,
  • le dépôt par l’Andra, en 2023, de la demande d’autorisation de création de l’installation Cigéo,
  • la poursuite du développement par EDF du projet d’installation visant à recycler les déchets métalliques de très faible activité (le Technocentre),
  • la mise en place d’un dispositif d’évaluation et de prospective concernant le cycle du combustible nucléaire,  
  • la mise en place, dans le cadre du Comité directeur pour la gestion post-accidentelle (Codirpa) d’un groupe de travail sur la gestion des déchets radioactifs engendrés par un accident nucléaire,
  • la participation proactive de l’Andra à l’initiative MEREIA de l’AIEA sur les sites de stockage de surface avec un partage de l’expérience française.

La poursuite des actions de gestion des déchets de faible activité et vie longue et la gestion de certaines sources scellées usagées sans filière de gestion ont par ailleurs été identifiées comme des enjeux pour la France.

Enfin, les nouvelles initiatives de participation du public dans le cadre du projet Cigéo ont été notées comme une « bonne pratique » exemplaire au niveau international. Ces initiatives correspondent à la mise en place d’une consultation des parties prenantes sur le cadrage de l’instruction technique ainsi que la mise en place par le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) d’un comité indépendant de suivi de l’ensemble des démarches de consultation du public sur le projet Cigéo.

En complément de ces sessions, un groupe de travail ouvert présidé par Jean-Luc Lachaume s’est réuni dans le but de faire progresser le processus d’examen par les pairs de la Convention. Les recommandations émises par le groupe, dont plusieurs sont à l’initiative de l’ASNR, ont été validées en séance plénière lors de la deuxième semaine.

En conclusion de la réunion d'examen qui s’est tenue dans une ambiance cordiale et constructive, Jean-Luc Lachaume a fait approuver le rapport de synthèse des deux semaines de travaux, en obtenant le consensus de tous les pays représentés.

L’implication de l’ASNR lors de ce grand rendez-vous international, saluée par les pairs, a permis de promouvoir les actions et les positions françaises dans le domaine et a conforté le statut de l’ASNR en tant qu’acteur de premier plan, au niveau mondial, dans le domaine de la sûreté et de la radioprotection.

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Deux membres du collège de l’ASNR se rendent aux Hospices Civils de Lyon

Introduction
Le 25 mars 2025, Pierre-Marie Abadie, Président, et Géraldine Pina, commissaire de l’ASNR, ont rencontré Raymond Le Moign, directeur général des Hospices Civils de Lyon (HCL), et ses équipes et ont visité le centre de médecine nucléaire du Groupement hospitalier Est (GHE), aux côtés de représentants de la division de Lyon de l’ASNR.

Le 25 mars 2025, Pierre-Marie Abadie, Président, et Géraldine Pina, commissaire de l’ASNR, ont rencontré Raymond Le Moign, directeur général des Hospices Civils de Lyon (HCL), et ses équipes et ont visité le centre de médecine nucléaire du Groupement hospitalier Est (GHE), aux côtés de représentants de la division de Lyon de l’ASNR.

Les membres de la délégation de l’ASNR et des HCL ont échangé sur l’accompagnement des innovations dans le domaine médical et l’évolution des pratiques, en particulier en radiothérapie interne vectorisée. Les enjeux sont multiples et concernent la radioprotection, la protection de l’environnement, mais aussi l’efficacité des traitements et l’amélioration de la qualité de vie du patient, dans un contexte d’émergence de nouveaux radionucléides et de nouveaux vecteurs, de développement de nombreux essais cliniques et une pression croissante sur la capacité à recevoir et à traiter un nombre de patients en forte augmentation. Ces enjeux nécessitent une prise en charge à tous les niveaux de responsabilité, de manière coordonnée et multidisciplinaire, soutenue par l’engagement de l’ensemble de la chaine de direction.

Les Hospices civils de Lyon sont un centre hospitalier universitaire qui rassemble treize hôpitaux publics. La plupart sont répartis sur la métropole de Lyon au sein de quatre groupements. Parmi eux, le Groupement hospitalier Est dispose d’un centre de médecine nucléaire qui pratique à la fois des activités à visée diagnostique et des activités de thérapie. L’activité de diagnostic consiste en l’injection au patient d’un médicament radiopharmaceutique (MRP) associant un radionucléide à un traceur pour étudier une fonction de l’organisme. L’activité de thérapie, aussi appelée radiothérapie interne vectorisée (RIV), consiste en l’injection d’un MRP contenant un vecteur qui ciblera l’organe visé et un radionucléide. Il permet ainsi de délivrer une dose importante de rayonnements ionisants à l’organe cible, dans un but curatif ou palliatif.

La visite des chambres radio-protégées, de la radiopharmacie, des salles d’imagerie et de traitement ou encore des locaux de gestion des déchets et des effluents, a mis en évidence les mesures déployées par le centre pour assurer la radioprotection des patients et des travailleurs, ainsi que la protection de l’environnement.

 

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Événement radiologique à l’Institut Gustave Roussy

Introduction
Le 12 mars 2025, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a été informée par l’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif (94) d’un rejet incidentel d’effluents radioactifs par le service de médecine nucléaire de l’Institut. Le contenu d’une cuve d’effluents liquides a été déversé dans le réseau d’assainissement, sans respecter la procédure de décroissance radioactive.

Le 12 mars 2025, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a été informée par l’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif (94) d’un rejet incidentel d’effluents radioactifs par le service de médecine nucléaire de l’Institut. Le contenu d’une cuve d’effluents liquides a été déversé dans le réseau d’assainissement, sans respecter la procédure de décroissance radioactive.

L’ASNR a réalisé une première évaluation des conséquences sanitaires de l’incident, sur la base des informations transmises par le conseiller en radioprotection de l’Institut, et en considérant des hypothèses de circulation des effluents dans les réseaux d’assainissement. Les résultats de cette évaluation montrent que l’exposition potentielle qui en résulte, pour des travailleurs des stations d’épuration et des égoutiers, reste très largement inférieure à la limite réglementaire annuelle d’exposition du public de 1000 µSv/an (ou 1 mSv/an). Ces résultats ont été affinés secondairement grâce aux informations complémentaires transmises par l’IGR et par les gestionnaires de réseaux ; les calculs indiquent des doses reçues inférieures à 2 microsieverts (µSv), soit 0,002 millisieverts (mSv).

Le 13 mars 2025, des prélèvements d’eau usée ont également été réalisés en amont immédiat des trois stations d’épuration concernées (Arcueil, Paris 5e et Colombes, telles qu’identifiées par les gestionnaires des réseaux d’assainissement), par le Laboratoire central de la Préfecture de police de Paris (LCPP), la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et l’ASNR, mandatés par le préfet du Val-de-Marne. Les mesures radiologiques réalisées lors de ces interventions n’ont pas relevé d’élévation du niveau de radioactivité ambiante. L’analyse secondaire des échantillons réalisée par le laboratoire de l’ASNR du Vésinet (78) a permis de déceler la présence de radionucléides médicaux, qui ne peut cependant pas être formellement corrélée au rejet de l’IGR.

Le 14 mars 2025, l’ASNR a mené une inspection réactive à l’IGR. Ce dernier devra transmettre à l’ASNR sous deux mois un compte rendu incluant l’analyse approfondie des causes, ainsi que les actions correctives prévues, dont l’efficacité devra être vérifiée par l’Institut. Les actions mises en place seront vérifiées par l’ASNR dans le cadre de ses actions de contrôle.

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Orientations et enjeux pour le 6e Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR)

Introduction
Sur la base du retour d’expérience issu de la mise en œuvre du 5e plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), qui couvre la période 2022-2026, et dans la perspective de l’élaboration du 6e plan, l’ASNR prend position sur les grands enjeux qui devront structurer les actions de ce futur plan.

Sur la base du retour d’expérience issu de la mise en œuvre du 5e plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), qui couvre la période 2022-2026, et dans la perspective de l’élaboration du 6e plan, l’ASNR prend position sur les grands enjeux qui devront structurer les actions de ce futur plan.

La gestion des déchets radioactifs doit être envisagée sur le très long terme. Au-delà des impératifs de sûreté nucléaire et de radioprotection, elle constitue une condition essentielle au développement et à l’acceptabilité des applications nucléaires dans les domaines de l’énergie et de la médecine. Bien que certaines catégories de déchets ne disposent pas encore d’une filière de gestion opérationnelle, la France a mis en place un cadre cohérent permettant de garantir durablement la sûreté de leur gestion et la sécurisation du financement nécessaire. Le PNGMDR matérialise cette stratégie nationale en fixant des objectifs clairs et des actions prioritaires, dans le respect de la protection des personnes de l’environnement.

Dans son avis du 4 mars 2025, le collège de l’ASNR souligne qu’hormis le dépôt de la demande d’autorisation de création de l’installation Cigéo, peu de décisions opérationnelles ont été prises depuis l’entrée en vigueur du 5e PNGMDR. Ainsi, l’ASNR rappelle que des décisions devront être prises rapidement pour garantir que des filières de gestion sûres soient opérationnelles dans les 15 à 20 ans pour tous les types de déchets radioactifs.

Par ailleurs, le collège de l’ASNR considère que les enjeux techniques suivants devront faire l’objet d’une attention particulière lors de l’élaboration du 6e PNGMDR :

  • concernant la gestion des déchets de très faible activité (TFA), la gestion prévisionnelle de la capacité de stockage des déchets TFA demeure un point de vigilance et la valorisation potentielle des bétons et gravats issus du démantèlement pour les futurs projets nucléaires constitue un axe d’étude prioritaire ;
  • concernant les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), qui présentent une grande diversité de nature et de caractéristiques physiques (déchets contenant du graphite, déchets radifères…), et de ce fait ne se prêtent pas à une solution de stockage unique, l’ASNR recommande que leur gestion soit envisagée par types de nature homogène, en priorisant ceux qui présentent les enjeux radiotoxiques les plus importants et ceux dont la prise en charge conditionne l’avancement de projets de démantèlement. A cet égard, une décision d’implantation d’une installation de stockage sur le territoire de la communauté de communes Vendeuvre-Soulaines doit être actée au plus tôt ;
  • concernant la gestion des combustibles usés, les décisions politiques à venir sur les perspectives à long terme de la politique énergétique de la France devront être prises en compte pour les éventuels arbitrages relatifs à la requalification de matières radioactives en déchets ;
  • concernant les déchets des futurs réacteurs (EPR2 et petits réacteurs modulaires), l’ASNR estime nécessaire de conduire des études sur le stockage de ces déchets pour évaluer les possibilités de ce stockage dans Cigéo, sans nécessité de les inclure dès à présent dans l’inventaire de référence de Cigéo ;
  • concernant les déchets issus des activités médicales, le développement de la radiothérapie interne vectorisée, dont certains traitements peuvent contenir une fraction de radionucléides de période radioactive supérieure à 100 jours, ainsi que le développement de l’alphathérapie, rendent nécessaire l’adaptation des filières de gestion de ces déchets. La réflexion sur l’évolution de la gestion de ces déchets doit être inclue dans le débat public ;
  • concernant la gestion des catégories particulières de déchets, l’Andra doit intensifier les travaux engagés pour définir des filières de gestion opérationnelles pour les déchets n’en disposant pas, notamment les sources usées.

L’avis du Collège est publié au Bulletin officiel de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection.

En savoir plus :

Avis n°2025-AV-003 de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection du 04 mars 2025 relatif aux enjeux et aux orientations à considérer dans le cadre de la préparation du 6ème Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs

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Modification des décisions encadrant les prélèvements et les rejets d’effluents de Penly pour tenir compte du chantier des réacteurs EPR2

Introduction
L’ASN a adopté, le 12 novembre 2024, deux décisions qui modifient ses décisions encadrant les prélèvements d’eau et les rejets d’effluents de la centrale nucléaire de Penly afin de tenir compte des évolutions liées au chantier de construction d’une paire de réacteurs EPR2.

L’ASN a adopté, le 12 novembre 2024, deux décisions qui modifient ses décisions encadrant les prélèvements d’eau et les rejets d’effluents de la centrale nucléaire de Penly afin de tenir compte des évolutions liées au chantier de construction d’une paire de réacteurs EPR2.

Site de Penly © D.Morganti

Site de Penly © D.Morganti

Les modifications apportées suppriment, dans les décisions de 2008, les références à deux émissaires  du réseau de collecte des eaux pluviales. En effet, ces émissaires [1] ne sont plus utilisés par les deux réacteurs existants de la centrale nucléaire de Penly et permettent désormais de rejeter les eaux pluviales du chantier de construction des réacteurs EPR2. À ce titre, ils sont maintenant réglementés par le décret n° 2024-505 du 3 juin 2024 portant autorisation environnementale pour les travaux préparatoires du chantier des réacteurs EPR2.

Ces modifications sont sans conséquence sur la protection de l’environnement. Elles ont été adoptées par l’ASN après avoir consulté le public et la commission locale d’information auprès des centrales nucléaires de Paluel et de Penly.

La décision de l’ASN modifiant la décision relative aux limites de rejets d’effluents de la centrale nucléaire de Penly dans le milieu naturel a été homologuée par le ministre chargé de la sûreté nucléaire le 14 janvier 2025.

Voir les décisions du 12 novembre 2024

Décision n° 2024-DC-0786 de l’ASN du 12 novembre 2024

modifiant la décision n° 2008-DC-0089 de l’Autorité de sûreté nucléaire fixant les prescriptions relatives aux modalités de prélèvement et de consommation d’eau et de rejets dans l’environnement des effluents liquides et gazeux des installations nucléaires de base n° 136 et n° 140 exploitées par Électricité de France (EDF-SA) sur les communes de Penly et de Saint-Martin-en-Campagne (Seine-Maritime)

Décision n° 2024-DC-0787 de l’ASN du 12 novembre 2024

modifiant la décision n° 2008-DC-0090 de l’Autorité de sûreté nucléaire fixant les limites de rejets dans l’environnement des effluents liquides et gazeux des installations nucléaires de base n° 136 et n° 140 exploitées par Électricité de France (EDF-SA) sur les communes de Penly et de Saint-Martin-en-Campagne (Seine-Maritime)

Voir les décisions modifiées

Décision n° 2008-DC-0089 de l'ASN du 10 janvier 2008

fixant les prescriptions relatives aux modalités de prélèvement et de consommation d'eau et de rejets dans l'environnement des effluents liquides et gazeux des installations nucléaires de base n° 136 et n° 140 exploitées par Électricité de France (EDF-SA) sur les communes de Penly

Décision n° 2008-DC-0090 de l'ASN du 10 janvier 2008

fixant les limites de rejets dans l'environnement des effluents liquides et gazeux des installations nucléaires de base n° 136 et n° 140 exploitées par Électricité de France (EDF-SA) sur les communes de Penly et de Saint-Martin-en-Campagne (Seine-Maritime)


En savoir plus

 EPR 2 : schéma en plan de coupe

EPR 2 : schéma en plan de coupe

Le projet de réacteur EPR 2

En avril 2016, EDF a sollicité l’avis de l’ASN sur les options de sûreté d’un projet de réacteur à eau sous pression dénommé « EPR nouveau modèle » (EPR NM), développé par EDF et Framatome.

Ce projet vise à répondre aux objectifs généraux de sûreté des réacteurs de troisième génération. Il a pour ambition d’intégrer le retour d’expérience de conception, de construction et de mise en service des réacteurs de type EPR de Flamanville 3, Olkiluoto 3, Taishan 1 et 2 et Hinkley Point C, ainsi que le retour d’expérience d’exploitation des réacteurs existants.


[1] Un émissaire est une canalisation par laquelle des eaux sont rejetées dans l’environnement.

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Arche de confinement de la centrale nucléaire de Tchernobyl : événement survenu dans la nuit du 13 au 14 février 2025

Introduction
Dans la nuit du 13 au 14 février 2025, un drone a percuté l’arche de confinement du réacteur accidenté n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl provoquant une perforation de la paroi et un incendie au niveau de l’impact qui a été maitrisé dans la matinée du 14 février 2025. Aucune élévation du niveau de la radioactivité n’est actuellement détectée dans l’environnement.

Dans la nuit du 13 au 14 février 2025, un drone a percuté l’arche de confinement du réacteur accidenté n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl provoquant une perforation de la paroi et un incendie au niveau de l’impact qui a été maitrisé dans la matinée du 14 février 2025. Aucune élévation du niveau de la radioactivité n’est actuellement détectée dans l’environnement.

L'arche de confinement du réacteur accidenté n°4 de la centrale de Tchernobyl - © Source ChNPP : Viktor Kuchynskyi

Les images relayées par les médias ne montrent pas de dégâts d’ampleur à l’intérieur de l’arche.

Cette arche a été construite afin de protéger l’environnement et de permettre le démantèlement du réacteur. Elle complète le sarcophage historique construit juste après l’accident.

Depuis le début du conflit, l’ASNR assure une veille régulière des niveaux de radioactivité sur le territoire ukrainien. Cette surveillance s’appuie notamment sur les données de balises automatiques du site internet ukrainien SaveEcoBot qui agrège les mesures de la radioactivité ambiante dans l’air issues de plusieurs sources. Cette surveillance s’appuie également sur les données du réseau européen EURDEP transmises par les autorités des États européens.

L’analyse récente des données disponibles*, et notamment celles de la nuit du 13 au 14 février 2025, ne montre aucune élévation de la radioactivité à proximité immédiate de la centrale de Tchernobyl. L’ASNR continuera à assurer une veille régulière.

* Sources des données exploitées :

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Projet européen de coopération dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la radioprotection au profit de six pays africains

Introduction
Une délégation de l’ASNR conduite par le commissaire Jean-Luc Lachaume a participé du 11 au 13 février 2025 à Rabat (Maroc) au lancement d’un projet européen de coopération pour renforcer les capacités techniques et réglementaires de six autorités de sûreté nucléaire africaines.

Une délégation de l’ASNR conduite par le commissaire Jean-Luc Lachaume a participé du 11 au 13 février 2025 à Rabat (Maroc) au lancement d’un projet européen de coopération pour renforcer les capacités techniques et réglementaires de six autorités de sûreté nucléaire africaines.

Participants du projet européen de coopération pour renforcer les capacités techniques et réglementaires
Participants du projet européen de coopération pour renforcer les capacités techniques et réglementaires

Cet Instrument européen de coopération en matière de sûreté nucléaire est financé par la Commission européenne et la France à hauteur de 5%. Il est administré par Expertise France et mis en œuvre par un consortium d’experts européens au bénéfice de six pays africains : Afrique du Sud, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria. Il se déroulera sur 48 mois, de décembre 2024 à décembre 2028, avec un budget de 4,9 millions d'euros.

Le projet prévoit de fournir une expertise en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection aux pays bénéficiaires. L'objectif principal est de promouvoir la culture de sûreté et de mettre en œuvre des normes et des pratiques de sûreté et de radioprotection élevées sur le continent africain, au bénéfice du public et de l’environnement.

Six thèmes de travail ont été identifiés : renforcement des capacités d’évaluation des dispositifs de radioprotection, de gestion du combustible usé et des déchets radioactifs ; amélioration des capacités d'évaluation de la sûreté ; harmonisation de la réglementation pour les installations nucléaires et intégration des meilleures pratiques internationales ; amélioration de l’information du public ; préparation aux situations d'urgence ; renforcement des capacités de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

La réunion a eu lieu à Rabat, dans les locaux de l'AMSSNuR, le régulateur marocain. Elle a rassemblé des représentants de la Commission européenne, Expertise France, ASNR (France), BEL-V (Belgique), CSN (Espagne), STUK (Finlande), SUJB (République tchèque), ainsi que des représentants de l'ENRRA (Égypte), NRA (Ghana), KNRA (Kenya), AMSSNuR (Maroc), NNRA (Nigéria) et NNR (Afrique du Sud).

Des plans d'action adaptés aux besoins de chaque pays bénéficiaire ont été approuvés lors de la réunion permettant aux groupes de travail de débuter leurs activités dès à présent.

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Atom’Investigation à Castelsarrasin : développement de la culture de radioprotection des jeunes

Introduction
Le 28 janvier 2025, l’ASNR a participé au village Atom’Investigation organisé à Castelsarrasin par l’Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l'Environnement (Iffo RME).

Le 28 janvier 2025, l’ASNR a participé au village Atom’Investigation organisé à Castelsarrasin par l’Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l'Environnement (Iffo RME).

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

Rassemblant des acteurs du risque nucléaire et radiologique (ASNR, Anccli, CLI Golfech, EDF, SDIS 82, etc.), cet événement est labellisé « Journée nationale de la résilience ».

Les villages Atom’Investigation visent à développer la connaissance du risque nucléaire, à préparer le public à la survenue d’un accident et à développer la résilience collective.

Par le biais d’une animation pédagogique sur la gestion des conséquences d’un accident nucléaire, l’ASNR a sensibilisé 250 élèves (du CM1 à la seconde) aux comportements à adopter pour reconquérir un territoire contaminé par la radioactivité. L’événement a permis de renforcer la compréhension de la radioactivité et de répondre aux questions des élèves et de leurs professeurs. Un collaborateur de l’ASNR a également animé le stand OpenRadiation, un projet participatif destiné à encourager la mesure de la radioactivité par le public. Réaliser soi-même des mesures dans son environnement permet en effet de mieux comprendre le phénomène de radioactivité, de mieux appréhender les niveaux d'exposition et les éventuels risques associés.

Le village Atom’Investigation a reçu la visite du maire et du sous-préfet de Castelsarrasin ainsi que du directeur académique des services de l'éducation nationale.

Cet événement a été précédé la veille par une discussion sur l’énergie nucléaire organisée entre des citoyens et des représentants de l’Iffo RME, l’Anccli et l’ASNR. Ce fut l’occasion de répondre aux questions du public notamment sur les situations d’urgence, les actions de protection et le niveau de sûreté des installations nucléaires.

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

L’animation « rentrer chez soi après un accident nucléaire »

Développée par l’ASNR avec l’Iffo RME, cette animation repose sur l’utilisation d’un tapis de jeu représentant un territoire contaminé par un accident nucléaire. Des magnets à disposer sur le tapis permettent de mettre en œuvre des actions de protection de la santé et de l’environnement.

L’objectif est d’éviter certaines fausses représentations, d’expliquer par exemple la différence entre contamination et irradiation, de comprendre qu’un accident sur une centrale en France ne se traduirait pas par une explosion nucléaire. C’est un préalable pour présenter la démarche de reconquête d’un territoire après un accident. Cette dernière est abordée à travers la présentation de techniques de décontamination, de la priorisation des objectifs (que faut-il décontaminer en premier ?) et de l’intérêt pour les citoyens de mesurer la radioactivité de leur environnement.

 

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EPR de Flamanville : accord de l’ASNR pour une montée en puissance du réacteur

Introduction
Par décision du 31 janvier 2025, l’ASNR a donné son accord à la poursuite des essais de démarrage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 25 % de sa puissance nominale .

Par décision du 31 janvier 2025, l’ASNR a donné son accord à la poursuite des essais de démarrage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 25 % de sa puissance nominale*.

Cet accord est prévu par l’autorisation de mise en service du réacteur délivrée par l’ASN le 7 mai 2024. Il permet à EDF de poursuivre la montée en puissance du réacteur et le programme d’essais prévu.

Site de Flamanville avec vue sur le réacteur EPR - © Mickael Clemenceau

Site de Flamanville avec vue sur le réacteur EPR - © Mickael Clemenceau

Dans sa demande en date du 21 janvier 2025, complétée le 29 janvier 2025, EDF a transmis à l’ASNR les éléments nécessaires pour la délivrance de cet accord, en particulier les résultats des essais réalisés depuis la divergence et jusqu’au palier de puissance à 25 % permettant de démontrer :

  • la disponibilité du système de surveillance et de protection du cœur ;
  • la conformité des résultats des essais physiques  du cœur**.

L’ASNR a réalisé plusieurs inspections du réacteur ces derniers mois. Elle a également analysé les événements significatifs déclarés par EDF et les actions correctives mises en œuvre. L’ASNR n’a pas identifié d’élément susceptible de remettre en cause la poursuite de la montée en puissance du réacteur au-delà de 25 %.

L'ASNR continuera d’assurer le contrôle de la sûreté nucléaire pendant les étapes ultérieures de la montée en puissance du réacteur, jusqu’à l’atteinte de sa puissance nominale. En particulier, EDF devra solliciter à nouveau l’accord de l’ASNR pour augmenter la puissance du réacteur au-delà de 80 % de sa puissance nominale.

Pour en savoir plus :

Autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville

Décision donnant accord à EDF pour le passage du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167) à un niveau de puissance supérieur à 25 % de la puissance nominale envisagée

Décision donnant accord à EDF pour procéder aux premières opérations de recherche de criticité puis de première divergence du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167).

Les principales étapes suivant la mise en service du réacteur EPR de Flamanville

 


* Puissance nominale : puissance maximale de fonctionnement envisagée d’un réacteur.

** Les essais physiques du cœur ont pour objectif de confirmer que le cœur est conforme au référentiel de conception et à la démonstration de sûreté. Ils permettent également de calibrer les systèmes de régulation et de protection automatiques.

 

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L’ASNR participe à une table ronde organisée par la Commission européenne et Greenpeace sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Introduction
Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Organisée par la Commission européenne (DG ENER) et Greenpeace, cette table ronde s’est intéressée à la « mise en œuvre de la directive sur la sûreté nucléaire (NSD) : transparence, participation du public et rôle de la société civile dans la réglementation nucléaire indépendante ».

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Cette table ronde réunissait notamment des membres d’ENSREG (European nuclear safety regulators group), de l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information), de Greenpeace, du réseau NTW (Nuclear transparency watch), d’EEB (European environmental bureau) et d’autres organisations non-gouvernementales européennes, de plusieurs autorités de sûreté nucléaire (Belgique, Hongrie, Portugal, République tchèque, Suède et Slovaquie) et de juristes. Elle a été l’occasion, pour les participants, de débattre des défis et des meilleures pratiques pour respecter les trois piliers de la Convention Aarhus : l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice sur les questions environnementales.

Le premier jour était dédié à l’application concrète de la participation du public aux prises de décisions relatives au nucléaire. Après des propos introductifs de la part des organisateurs, la Commission européenne (notamment en présentant le 2e rapport établi par la DG ENER évaluant l’application de la NSD par les pays membres), le Comité d’application de la Convention (ACCC) et l’Österreichisches ÖkoInstitut (Institut de recherche autrichien) ont partagé leurs réflexions sur la possibilité pour les régulateurs et les exploitants d’agir en tant que facilitateurs de la participation du public.

Les régulateurs ont ensuite été invités à présenter des exemples concrets illustrant les modalités de participation du public qu’ils ont conduites au plan national. Dans ce cadre, Christophe Quintin a mis en avant les initiatives de l’ASNR pour renforcer l’implication du public dans ses décisions. Il a illustré ses propos en présentant la démarche suivie par l’ASNR dans le cadre des ateliers de concertation en préparation des saisines de l’ex-IRSN et des groupes permanents d’experts pour l’instruction de la demande d’autorisation de création du projet de centre de stockage Cigéo.

Le second jour était axé sur la transparence et l’accès à l’information du public. Sur la base d’exemples réels portés par certaines organisations non-gouvernementales, un échange a eu lieu sur les pratiques d’information des publics mises en place par les autorités de sûreté nucléaire présentes. Luc Chanial a ainsi présenté, en complément des actions conduites par l’ASNR en réponse à une exigence réglementaire, quelques initiatives mises en place par l’ASNR ou auxquelles l’ASNR a contribué pour renforcer l’information des publics et la transparence sur ses activités. Dans le domaine de la radioprotection, il a rappelé la mise en place, en 2008, de l’échelle ASNR/SFRO permettant d’informer le public sur les événements de radioprotection affectant des patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie externe et de curiethérapie. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, il a mentionné la démarche de concertation publique sur les dispositions de sûreté proposées par EDF pour poursuivre l’exploitation de ses réacteurs nucléaires de 1 300 MWe lancée par le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), à laquelle l’ASNR a contribué.

Dans un certain nombre de cas, plusieurs organisations non-gouvernementales ont fait part de leurs difficultés à obtenir des autorités de sûreté  concernées les informations demandées et ont présenté les actions qu’elles ont conduites en justice dans ce cadre. Les limites à l’information, en matière de sécurité ou de confidentialité des données, ont, enfin, été largement débattues.

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