Dialogue avec les parties prenantes : le collège de l’ASNR rencontre Greenpeace France

Introduction
Dans le cadre de sa démarche de dialogue avec les parties prenantes, l’ASNR a reçu le 1er juillet une délégation de Greenpeace France.

Dans le cadre de sa démarche de dialogue avec les parties prenantes, l’ASNR a reçu le 1er juillet une délégation de Greenpeace France.

L’échange a porté sur les sujets d’actualité suivants :

Le collège de l’ASNR reçoit régulièrement cette association. Ces rencontres permettent au collège de mieux appréhender les préoccupations et les avis de ses interlocuteurs, d’expliquer les principes et les modalités de l’activité de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, et de connaître leur position sur les démarches de dialogue en cours et à venir.

Type de contenu

Le président de l’ASNR rencontre ses partenaires aux États-Unis

Introduction
Du 15 au 17 juillet 2025, le Président de l’ASNR, Pierre-Marie Abadie, accompagné du commissaire Olivier Dubois, s’est rendu aux Etats-Unis pour présenter la nouvelle autorité de sûreté française, dans l’ensemble de ses missions et responsabilités, à ses partenaires américains et évoquer avec eux les principaux enjeux auxquels l’ASNR et les autres autorités de sûreté font face aujourd’hui.

Du 15 au 17 juillet 2025, le Président de l’ASNR, Pierre-Marie Abadie, accompagné du commissaire Olivier Dubois, s’est rendu aux Etats-Unis pour présenter la nouvelle autorité de sûreté française, dans l’ensemble de ses missions et responsabilités, à ses partenaires américains et évoquer avec eux les principaux enjeux auxquels l’ASNR et les autres autorités de sûreté font face aujourd’hui.

La délégation de l’ASNR rencontre la NRC. ©US NRC

À gauche, Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR. À droite, Annie Caputo, commissaire de la NRC. ©ASNR

À cette occasion, Pierre-Marie Abadie et Olivier Dubois ont rencontré la US NRC (Nuclear Regulatory Commission www.nrc.gov), notre homologue, et discuté avec la commissaire Annie Caputo. Pour les activités de recherche en sûreté, plusieurs réunions ont été organisées avec la direction de la recherche de la NRC, le ministère américain de l’énergie (DOE) et ses composantes NNSA (National Nuclear Security Administration www.energy.gov/nnsa) et NE (Office of Nuclear Energy www.energy.gov/ne) afin d’aborder les programmes de recherche en cours et en projet, notamment sur la sûreté des combustibles et sur la criticité. En matière de radioprotection, dans le domaine de la santé, des échanges ont eu lieu avec le NIH (National Institutes of Health) et sa composante NIAID (National Institute of Allergy and Infectious Diseases www.niaid.nih.gov) sur la poursuite des travaux relatifs au traitement des patients victimes d’accidents d’irradiation.

À gauche, Robert Latta, représentant à la 5ème circonscription de l'Ohio à la Chambre des Représentants des États-Unis. À droite, Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR. ©ASNR

En marge de ces rencontres, le président de l’ASNR s’est également entretenu avec des membres du Congrès américain et le NEI (Nuclear Energy Institute www.nei.org, représentant les industries nucléaires américaines) afin de présenter la nouvelle ASNR, autorité indépendante, et de partager nos priorités et notre vision sur la sûreté nucléaire qui constitue un « bien commun ».

Enfin, ce déplacement a également été l’occasion de visiter les réacteurs AP 1000 et le simulateur de la centrale de Vogtle en Georgie. Lors de cette visite, les discussions ont principalement porté sur le fonctionnement et l’efficacité des systèmes passifs de sûreté, l’historique du projet et les leçons tirées de sa construction. 

Type de contenu

L’ASNR rencontre l’ANCCLI

Introduction
Dans le cadre de sa démarche de dialogue avec les parties prenantes, le collège de l’ASNR a reçu les membres du bureau de l’Association nationale des comités et commissions locales d’informations (ANCCLI) le 23 juin.

Dans le cadre de sa démarche de dialogue avec les parties prenantes, le collège de l’ASNR a reçu les membres du bureau de l’Association nationale des comités et commissions locales d’informations (ANCCLI) le 23 juin. 

L’ANCCLI rassemble aujourd’hui 35 commissions locales d’information qui remplissent une mission d'information, de concertation et de suivi de l'impact des installations nucléaires françaises.

L’échange entre le collège et l’ANCCLI a été l’occasion de souligner l’importance du partenariat permettant de rendre plus robuste l’expertise, la recherche, la décision et le contrôle de l’ASNR et une montée en connaissances et compétences des membres des CLI. Par ailleurs, il a essentiellement porté sur :

  • le financement des CLI et de l’ANCCLI ;
  • les conséquences de la création de l’ASNR, en particulier en termes de recherche et de dialogue avec la société ;
  • la participation de l’ANCCLI et des CLI aux consultations sur les projets de décision et d’avis de l’ASNR, en particulier les délai et le processus de consultation à venir pour Cigéo ;
  • le sujet technique des petits réacteurs modulaires, les CLI étant de plus en plus sollicitées par les porteurs de projet, sans avoir suffisamment d’informations sur le sujet.

Par ailleurs, la direction des relations, de la participation et de la communication (DRPC) est intervenue à l’Assemblée générale de l’ANCCLI du 24 juin pour présenter les actions d’information, de transparence et de dialogue vers les CLI menées dans le cadre du partenariat entre l’ANCCLI et l’ASNR.

L’ASNR entretient des échanges réguliers avec l’ANCCLI, qui lui permettent de mieux appréhender les préoccupations et les avis de ses interlocuteurs, d’expliquer les principes et les modalités des activités d’expertise, recherche, décision et contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, et de connaître leur position sur les démarches de dialogue en cours et à venir.

Type de contenu

Région Centre-Val de Loire : sûreté nucléaire et radioprotection en 2024

Introduction
À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Centre-Val de Loire, la division d’Orléans de l’ASNR présente les conclusions des actions de contrôle qu’elle a menées tout au long de l’année 2024 en région Centre-Val de Loire.

En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection se maintient à un niveau satisfaisant

À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Centre-Val de Loire, la division d’Orléans de l’ASNR présente les conclusions des actions de contrôle qu’elle a menées tout au long de l’année 2024 en région Centre-Val de Loire. 
 


Ce qu’il faut retenir pour la région Centre-Val de Loire

En 2024, l’ASNR a réalisé 170 inspections dans la région Centre‑Val de Loire, dont 123 dans des installations nucléaires des sites EDF de Belleville‑sur‑Loire, Chinon, Dampierre‑en‑Burly et Saint‑Laurent‑des‑Eaux, 38 dans le nucléaire de proximité, 4 sur le thème du transport de substances radioactives et 5 concernant des organismes ou laboratoires agréés.

L’ASNR a par ailleurs assuré 39 journées d’inspection du travail dans les quatre centrales nucléaires de la région.

En 2024, 11 événements significatifs classés au niveau 1 et un événement classé au niveau 2 de l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (échelle INES) ont été déclarés à l’ASNR dans la région. 


Domaine médical

En 2024, la radioprotection dans le domaine médical se maintient à un niveau satisfaisant, bien que plusieurs points de vigilance persistent depuis quelques années. Des signaux de dégradation de la culture de radioprotection sont en effet observés dans un contexte de tensions sur les effectifs, d’externalisation insuffisamment maîtrisée des missions de radioprotection et de complexification des organisations. 

En radiothérapie, les fondamentaux sont en place mais le retour d’expérience s’essouffle. La répétition d’erreurs de latéralité souligne le besoin d’actualiser les analyses a priori des risques et de renforcer l’exploitation du retour d’expérience.

En curiethérapie, la radioprotection reste maîtrisée, bien que la sécurisation des sources de haute activité et le maintien des compétences nécessitent une vigilance accrue.

En médecine nucléaire des améliorations sont attendues sur le déploiement des systèmes de management de la qualité, la sécurisation des processus d’administration des médicaments et la formation des professionnels à la radioprotection des travailleurs.

Des non-conformités persistent dans les pratiques interventionnelles radioguidées, notamment sur la formation à la radioprotection et la coordination avec les prestataires. En scanographie, des lacunes dans la mise en œuvre du principe d’optimisation et dans l’habilitation des personnels ont motivé le lancement d’une campagne d’inspections en 2025 dans les cabinets dentaires utilisant des CBCT (Cone Beam Computed Tomography).

Domaine industriel, vétérinaire et en recherche des rayonnements ionisants

En 2024, le niveau de radioprotection dans les domaines industriel, vétérinaire et de la recherche reste contrasté, avec un maintien global des efforts mais des écarts persistants selon les secteurs, la maturité des structures et les ressources consacrées.

En radiographie industrielle, si les obligations de base sont généralement respectées des faiblesses persistent notamment sur la signalisation des zones d’opération sur les chantiers, et la coordination entre donneurs d’ordre et entreprises de radiographie. 

Dans le domaine vétérinaire, le recours à des organismes externes pour la radioprotection ne doit pas conduire à une dilution des responsabilités.

Dans les laboratoires de recherche, les fragilités portent principalement sur la gestion des déchets radioactifs et la reprise des sources historiques, 

Le contrôle des installations nucléaires de base

Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire

L’ASNR considère que les performances de la centrale de Belleville-sur-Loire rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales d’EDF en matière de sûreté, de radioprotection et d’environnement. 

La centrale nucléaire doit poursuivre ses efforts dans la gestion des configurations des circuits au travers du plan d’action qu’elle décline depuis début 2023. En outre, l’ASNR évaluera la robustesse du plan d’action visant à renforcer les fondamentaux de la radioprotection en 2025. Enfin, l’ASNR souligne positivement la mise en service de la nouvelle station de traitement des légionelles et amibes. 

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly

En 2024, l’ASNR considère que les performances de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly dans le domaine de la sûreté nucléaire sont en retrait par rapport à l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF. Les performances en matière de radioprotection et d’environnement rejoignent quant à elles cette appréciation générale.

Un plan de rigueur, visant à améliorer les résultats dans le domaine de la conduite, a été mis en place par le site suite à la dégradation des performances de la centrale en 2022. Des améliorations ont été constatées en 2024, notamment lors de l’inspection de revue, concernant le respect des règles générales d’exploitation et la gestion de la documentation. Néanmoins, les efforts doivent être poursuivis pour concrétiser les résultats au plus près du terrain.

Site de Chinon

Centrale nucléaire de Chinon

L’ASNR considère que les performances de la centrale nucléaire de Chinon se distinguent favorablement dans le domaine de l’environnement et rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF en matière de sûreté et de radioprotection.

Les performances de la centrale dans le domaine de la conduite se sont maintenues à un niveau satisfaisant. Des améliorations ont été notées dans la réalisation des tirs radiographiques. Toutefois, des progrès sont notamment attendues sur la gestion du risque incendie, la gestion des déchets et la préparation des chantiers. Dans le domaine de l’environnement, les performances de la centrale sont en progrès. Le site maîtrise ses rejets et le confinement liquide des substances dangereuses.

Réacteurs A1, A2 et A3 en démantèlement du site de Chinon 

L’ASNR considère que le niveau de sûreté des réacteurs A1, A2 et A3 est satisfaisant, avec notamment une bonne préparation des chantiers de démantèlement.

Le plan d’action engagé par EDF à la suite des infiltrations d’eau dans plusieurs locaux des réacteurs A1 et A2 et de l’AMI en 2023 s’est révélé insuffisant pour éviter de nouvelles infiltrations lors d’un fort épisode orageux en juin 2024. Ce plan a depuis été renforcé, notamment par des mesures curatives et préventives complémentaires. Le suivi de ce plan d’action fait l’objet d’une vigilance particulière de l’ASNR en 2025.

Atelier des matériaux irradiés (AMI) du site de Chinon

L’ASNR considère que le niveau de sûreté de l’AMI est satisfaisant. Une vigilance particulière doit néanmoins être portée sur le suivi du génie civil et des infiltrations d’eau. 

Site de Saint-Laurent-des-Eaux

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux

L’ASNR considère que les performances de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux dans le domaine de l’environnement se distinguent favorablement par rapport à l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF. Néanmoins, dans les domaines de la sûreté et de la radioprotection, les performances sont en retrait par rapport à cette appréciation générale.

Les performances de la centrale en matière de sûreté et de radioprotection se sont dégradées en 2024. La préparation des chantiers et le suivi de la propreté radiologique des locaux doivent être améliorés. Plusieurs contaminations d’intervenants ont été constatées en 2024. En revanche, l’ASNR constate une nette amélioration du site sur la thématique incendie, grâce à la mise en œuvre d’actions fortes.

Réacteurs A1 et A2 en démantèlement du site de Saint-Laurent-des-Eaux                             

L’ASNR considère que le niveau de sûreté des réacteurs de Saint‑Laurent‑des‑Eaux A est satisfaisant. Une bonne tenue générale des locaux et des chantiers a été constatée.

Les opérations d’assainissement des sols dans la zone des anciens transformateurs du réacteur de Saint-Laurent A2, polluée aux hydrocarbures, ont débuté en 2024. Certains travaux de démantèlement, arrêtés en 2023 à la suite de la découverte de plomb dans les poussières des chantiers, ont repris après nettoyage des zones concernées.


La division d’Orléans de l’ASNR assure la mise en œuvre des missions de contrôle sur le terrain pour toutes les installations et activités nucléaires de son territoire. Elle instruit les demandes d’autorisation et contrôle l’application de la réglementation relative à la sûreté nucléaire, à la radioprotection, aux équipements sous pression, ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement. Elle assure également la mission d’inspection du travail dans les centrales nucléaires.

En situation d’urgence radiologique, elle contrôle les dispositions prises par l’exploitant sur le site pour mettre l’installation en sûreté et assiste le préfet de département, responsable de la protection des populations. Elle participe également à l’élaboration des plans d'urgence établis par les préfets et aux exercices périodiques.

La division d’Orléans de l’ASNR contribue également à la mission l’information du public, notamment via les commissions locales d’information (CLI). Elle entretient des relations régulières avec les médias, les élus, les associations, les exploitants et les administrations locales.


Type de contenu

Région Auvergne-Rhône-Alpes : sûreté nucléaire et radioprotection en 2024

Introduction
À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, la division de Lyon de l’ASNR présente les conclusions des actions de contrôle menées en 2024 en région Auvergne-Rhône-Alpes.

En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant

À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, la division de Lyon de l’ASNR présente les conclusions des actions de contrôle menées en 2024 en région Auvergne-Rhône-Alpes [1].
 


Ce qu’il faut retenir pour la région Auvergne-Rhône-Alpes

En 2024, l’ASN a réalisé 339 inspections dans la région Auvergne‑Rhône‑Alpes, dont 115 dans les centrales nucléaires du Bugey, de Saint‑Alban, de Cruas‑Meysse et du Tricastin, 100 dans les usines, les installations de recherche et les sites en démantèlement, 89 dans le nucléaire de proximité, 15 dans le domaine du transport de substances radioactives (TSR) et 20 concernant les organismes et laboratoires agréés par l’ASN.
L’ASN a par ailleurs réalisé 22 journées d’inspection du travail, dans les quatre centrales nucléaires et sur le site de Creys‑Malville.

En 2024, 21 événements significatifs classés au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (échelle INES) ont été déclarés à l’ASN, dont 19 survenus dans les installations nucléaires de base (INB) et deux dans le nucléaire de proximité. Par ailleurs, un événement significatif pour la radioprotection survenu sur la centrale nucléaire du Tricastin a été classé au niveau 2 de l’échelle INES et un événement, relatif à l’irradiation par erreur d’une zone saine lors du traitement d’un patient par radiothérapie, a été classé au niveau 2 de l’échelle ASN‑SFRO (échelle spécifique pour les événements de radioprotection affectant des patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie).

Enfin, dans le cadre de leurs missions de contrôle, les inspecteurs de l’ASN ont dressé un procès- verbal relatif aux conditions de prévention des risques liés aux rayonnements ionisants pour les travailleurs d’une entreprise de radiographie industrielle. Dans le cadre de la même inspection, un signalement, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale et relatif à une potentielle tromperie sur une prestation de service, a été adressé au procureur de la République.
 


Domaine médical

En 2024, la radioprotection dans le domaine médical reste globalement satisfaisante, bien que plusieurs signaux faibles appellent à la vigilance. Des tensions sur les effectifs (manipulateur en électroradiologie médicale, physiciens médicaux, médecins), une externalisation mal encadrée de certaines missions (notamment en imagerie médicale), ainsi qu’une progression rapide de la télé radiologie contribuent à une complexification des organisations de soins et à une dilution des responsabilités.

Fait marquant

L’année 2024 confirme par ailleurs une accélération de l’innovation thérapeutique, avec l’émergence de techniques comme la radiothérapie interne vectorisée (RIV), la radiothérapie flash ou l’installation d’équipements compacts comme le ZAP-X®. Ces évolutions appellent une adaptation rapide du système de soins pour garantir une prise en charge sécurisée.

L’appropriation des enjeux de radioprotection sur l’ensemble de la chaîne depuis la conception jusqu’à la gestion des déchets et effluents est indispensable, tout particulièrement dans l’accompagnement de l’innovation, et constitue un sujet de vigilance pour l’ASN.

Domaine industriel, vétérinaire et en recherche des rayonnements ionisants

Ces secteurs présentent une grande diversité d’activités, d’établissements et d’applications. En matière de radioprotection, l’appréciation de l’ASN reste contrastée, mais dans la continuité des années précédentes. En particulier, l’ASN note un maintien global des efforts mais des écarts persistants selon les secteurs, la maturité des structures et les ressources consacrées.

Focus sur la radiographie industrielle

En raison de leurs enjeux en radioprotection et des risques associés, la radiographie industrielle, en particulier la gammagraphie, reste un secteur prioritaire. En 2024, l’ASN a réalisé 26 inspections chez des opérateurs de ce secteur en Auvergne-Rhône-Alpes. Si les obligations de base sont généralement respectées par les opérateurs, des failles demeurent dans la signalisation des chantiers, la mise en œuvre des vérifications réglementaires et la coordination entre donneurs d’ordre et entreprises.
 

Le contrôle des centrales nucléaires de production d’électricité exploitées par EDF (Bugey, Saint-Alban, Cruas-Meysse et Tricastin)

Centrale nucléaire du Bugey

L’ASN considère que la centrale nucléaire du Bugey est exploitée et maintenue de façon assez satisfaisante dans le contexte d’un programme industriel chargé. L’ASN relève que le site se distingue sur certaines thématiques comme la gestion du risque incendie. Il est toutefois à noter que la quatrième visite décennale du réacteur 3, la dernière du site, a subi de nombreux aléas.

Les performances de la centrale en matière de radioprotection des travailleurs et de protection de l’environnement se sont améliorées et la sécurité des travailleurs s’est maintenue à un niveau satisfaisant malgré le contexte industriel chargé.

Centrale nucléaire de Saint-Alban

L’ASN considère que la centrale nucléaire de Saint-Alban est exploitée et maintenue de façon satisfaisante dans un contexte d’activité industrielle soutenue. Les arrêts pour rechargement des réacteurs ont été conduits dans des conditions de sûreté satisfaisantes.

Les performances de la centrale en matière de radioprotection et de sécurité des travailleurs sont satisfaisantes. L’ASN considère que le traitement des aléas techniques impactant les dispositifs de protection de l’environnement est en amélioration

Centrale nucléaire de Cruas-Meysse

L’ASN considère que le plan d’amélioration de la rigueur d’exploitation, mis en place en 2023 par la centrale de Cruas-Meysse et prolongé en 2024, doit être poursuivi, dans le contexte d’un programme industriel chargé. La quatrième visite décennale du réacteur 3, la première du site, a été réalisée dans des conditions de sûreté satisfaisantes.

En matière de radioprotection, des améliorations des pratiques ont été observées en 2024 mais les premiers résultats de l’année 2025 ne sont pas à l’attendu. En matière de protection de l’environnement, les performances de la centrale sont stables, toutefois l’ASN attend des améliorations. En matière de sécurité des travailleurs, les résultats du site en 2024 sont satisfaisants mais ceux du début 2025 appellent à la vigilance.

Centrale nucléaire du Tricastin

L’ASN considère que les performances de la centrale du Tricastin en matière de sûreté nucléaire sont satisfaisantes. La quatrième visite décennale du réacteur 4, la dernière du site, s’est déroulée dans des conditions de sûreté satisfaisantes.

En matière de radioprotection, les contrôles de l’ASN ont montré des points de fragilité, particulièrement concernant la propreté radiologique pendant les arrêts de réacteur. En matière de protection de l’environnement, l’organisation du site pour répondre aux exigences réglementaires a progressé. En matière de sécurité des travailleurs, les résultats du site sont satisfaisants, mais en retrait par rapport à l’année 2023.

Autres installations nucléaires

Site Orano du Tricastin

Les installations du « cycle » du Tricastin couvrent principalement les activités de l’amont du « cycle du combustible » et sont exploitées par Orano ChimieEnrichissement dénommé « Orano » ciaprès : L’installation TU5 ; l’usine W ; les anciennes installations exComurhex et l’usine de conversion Philippe Coste ; l’ancienne usine d’enrichissement Georges Besse I ; l’usine d’enrichissement Georges Besse II ; les parcs uranifères ; les ateliers de maintenance, de traitement des effluents liquides et de conditionnement de déchets ; le laboratoire Atlas ; une installation nucléaire de base secrète.

À l’issue des inspections qu’elle a conduites en 2024, l’ASN considère que le niveau de sûreté des installations du site Orano du Tricastin est satisfaisant et que l’exploitant s’est amélioré en matière de radioprotection des travailleurs. Le retard dans le projet d’extension de l’usine W qui traite l’uranium appauvri et dans le traitement du passif historique fait l’objet d’une attention soutenue de l’ASN.

Usines Framatome de fabrication de combustibles nucléaires de Romans-sur- Isère

L’ASN considère que le niveau de sûreté des installations de Framatome est satisfaisant. L’exploitant a entrepris depuis 2017 la création d’une nouvelle zone uranium aux standards de sûreté améliorés. Après des retards, Framatome s’est mobilisé pour terminer ce chantier et l’Autorité a autorisé en novembre 2024 sa mise en service.

Réacteur à haut flux (RHF) de l’Institut Laue-Langevin

Au regard des actions de contrôle conduites en 2024, l’ASN considère que le RHF est exploité dans des conditions de sûreté satisfaisantes. L’année 2024 a été marquée par la mise en œuvre de modifications visant à améliorer la sûreté de l’installation, avec des travaux d’ampleur sur le système de lutte contre l’incendie et le renforcement sismique du pont polaire de manutention.

Réacteur Superphénix et atelier pour l'entreposage du combustible (APEC) de Creys-Malville

L’ASN considère que la sûreté des opérations de démantèlement du réacteur et d’exploitation de l’APEC est satisfaisant. L’année 2024 a été marquée par la fin du démantèlement du bouchon couvercle du cœur et le transfert du faux sommier de la cuve du réacteur, pièce massive activée et particulièrement irradiante, vers un atelier de découpe téléopéré réalisé dans le bâtiment réacteur.


La division de Lyon de l’ASNR assure la mise en œuvre des missions de contrôle sur le terrain pour toutes les installations et activités nucléaires civiles en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle instruit les demandes d’autorisation, vérifie la conformité à la réglementation relative à la sûreté nucléaire, à la radioprotection, à la gestion des équipements sous pression ainsi qu’à la protection de l’environnement. Elle assure également l’inspection du travail dans les centrales nucléaires.

En cas de situation d’urgence radiologique, elle assiste les préfets dans la protection des populations et participent à la préparation des plans d'urgence. La division de Lyon est aussi active dans l’information du public, notamment via les Commissions locales d’information (CLI), et entretient des liens avec les médias, élus, associations, exploitants et autorités locales.


[1] L’ASNR, née de la réunion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), a élaboré ce rapport. Les activités 2024 sont exprimées au nom de l’ASN et les considérations plus générales ou de projections sont exprimées au nom de l’ASNR.

Type de contenu

Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2024

Introduction
Maintenir un haut niveau d’exigence en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection dans un contexte d’accélération des projets nucléaires et d’innovation médicale

Maintenir un haut niveau d’exigence en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection dans un contexte d’accélération des projets nucléaires et d’innovation médicale

Présentation du Rapport annuel 2024

L’Autorité souligne qu’en 2024, le niveau de sûreté des installations nucléaires a été satisfaisant. L’année a été marquée par une forte mobilisation sur la réalisation des quatrièmes réexamens périodiques des réacteurs de 900 mégawatts électriques (MWe), la stabilisation du niveau de production de l’usine Melox et les efforts de la filière industrielle pour améliorer la qualité des fabrications. Dans le domaine médical, le niveau de radioprotection est également jugé satisfaisant, malgré des points de vigilance persistants depuis plusieurs années.

L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a présenté le 22 mai à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2024. À cette occasion, elle a exprimé ses points d’attention face aux nouvelles ambitions en matière de nucléaire. Elle a également partagé ses appréciations sur les actions de chaque exploitant et par domaine d’activité. Enfin, elle est revenue sur les actualités marquantes de l’année 2024. 

Les sujets d’actualité marquants de l’année 2024

Les premiers mois de fonctionnement de l’EPR de Flamanville
Le 7 mai 2024, l’ASN a autorisé la mise en service du réacteur EPR de Flamanville. Il s’agit de la première mise en service d’un réacteur électronucléaire en France depuis celle du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Civaux en 1999. L’EPR est le premier réacteur de troisième génération en France. Sa conception permet une réduction significative de la probabilité de fusion du cœur et des rejets radioactifs en cas d’accident par rapport aux réacteurs de la génération précédente. Malgré les importantes difficultés rencontrées lors du chantier, le réacteur a été mis en service dans de bonnes conditions de sûreté. Toutefois les premiers mois de fonctionnement ont montré qu’EDF doit renforcer la maîtrise des activités d’exploitation.

Les nouveaux réacteurs
L’ASN a été confrontée en 2024 à une forte accélération des sollicitations des porteurs de projet de petits réacteurs modulaires (PRM). Les actions engagées dès 2023 de mise en place de nouveaux cadres d’échanges techniques ont permis de faire face à cette situation inédite et de se préparer à engager efficacement l’instruction des premiers dossiers. Dans ce cadre, certains enjeux deviennent essentiels, notamment pour permettre l’implantation des PRM sur les sites non nucléaires de leurs clients. De nombreuses questions attendent en outre de trouver une réponse, en particulier en matière d’approvisionnement des combustibles neufs, de transport, de gestion des déchets et de prise en charge des combustibles usés. A l’issue de ses échanges avec les porteurs de projets de PRM, l’Autorité constate le caractère souvent peu réaliste des calendriers de déploiement affichés.

La radioprotection au défi des techniques médicales innovantes
Dans un secteur médical en perpétuelle innovation, l’année 2024 aura été marquée par une accélération du développement de techniques médicales innovantes recourant aux rayonnements ionisants.
Cette accélération est particulièrement notable dans le domaine de la radiothérapie interne vectorisée (RIV) où, comme pour le lutétium-177, les essais cliniques se multiplient autour de nouveaux radionucléides d’intérêt tels que l’actinium-225 ou le plomb-212.
Le développement rapide des techniques médicales innovantes, loin du temps long du nucléaire, constitue cependant un défi pour la radioprotection. En effet, la mesure des enjeux de radioprotection, et plus encore l’identification puis la mise en œuvre des moyens nécessaires pour leur maîtrise, reposent sur le développement des connaissances, sur l’acquisition et le partage de données dont certaines ne sont disponibles que sur le moyen terme, sur la mise à disposition d’infrastructures adaptées et sur la mobilisation d’un large réseau d’intervenants et d’acteurs.

Les orientations du cinquième réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe
Le 10 décembre 2024, l’ASN a pris position sur les orientations de la phase générique du cinquième réexamen périodique des 32 réacteurs de 900 mégawatts électriques (MWe) exploités par EDF. L’ASNR considère que ce réexamen doit porter prioritairement sur la maîtrise de la conformité et du vieillissement des installations et sur le renforcement de la prise en compte des effets du changement climatique. Il devra permettre de consolider les améliorations importantes apportées aux réacteurs en matière de sûreté lors de leur quatrième réexamen périodique.

Les appréciations de l’Autorité pour 2024

Le contrôle des installations d’EDF
La qualité d’exploitation des centrales nucléaires en fonctionnement s’est maintenue à un niveau satisfaisant en 2024. L’année a été marquée par l’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville délivrée par l’ASN le 7 mai 2024. Cette autorisation a permis à EDF de charger le combustible nucléaire dans la cuve du réacteur et d’engager les essais de démarrage. Concernant les centrales nucléaires en démantèlement et les installations de gestion des déchets, l’ASNR considère que les installations d’EDF sont bien tenues, et que l’exploitant fait preuve d’un bon suivi de ses engagements. L’ASNR estime que les opérations de démantèlement ou préparatoires au démantèlement (OPDEM) des installations, hors réacteurs de la filière « uranium naturel‑graphite‑gaz » (UNGG), progressent à un rythme satisfaisant. S’agissant des réacteurs de la filière des réacteurs nucléaires à l'uranium naturel graphite gaz (UNGG), les échéances d’achèvement des opérations de démantèlement envisagées par EDF restent un sujet de vigilance pour l’ASNR.

Le contrôle des installations d’Orano
L’ASN considère que la dynamique actuelle d’Orano, tant pour améliorer le fonctionnement d’ensemble des installations existantes que pour anticiper les futurs enjeux de l’aval du « cycle », résultant des annonces gouvernementales début 2024 relatives à la stratégie de traitement‑recyclage au‑delà de 2040, est positive.

Le contrôle des installations du CEA
L’ASNR considère que la sûreté des installations exploitées par le CEA reste maîtrisée, mais que les projets de pérennisation des installations en fonctionnement, de démantèlement des installations arrêtées et de RCD (des opérations de reprise et de conditionnement des déchets anciens) présentent toujours des résultats contrastés et restent exposés à des aléas potentiels majeurs. En effet, malgré le renforcement progressif des pratiques de pilotage des projets, la performance de mise en œuvre reste limitée par les moyens disponibles, et par les capacités opérationnelles des prestataires de la filière. Par ailleurs, la réalité opérationnelle des chantiers est presque systématiquement plus complexe que prévu, au point de remettre parfois en cause l’ensemble d’un projet, ou d’en reporter très significativement les échéances. L’ASN estime à cet égard que la maîtrise de ces projets demeure un point de vigilance. Enfin, l’ASN déplore qu’il n’y ait aucune amélioration notable en 2024 pour ce qui concerne l’organisation de la gestion des situations d’urgence, ainsi que la surveillance des intervenants extérieurs.

Le contrôle des installations de l’Andra
L’ASNR note une dynamique positive autour de l’instruction du dossier de demande d’autorisation de création de l’installation de stockage en couche géologique profonde Cigéo, déposé le 16 janvier 2023 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Les appréciations concernant le domaine médical
En 2024, le niveau de radioprotection s’est maintenu à un niveau satisfaisant dans le domaine médical, malgré une situation contrastée avec des fragilités persistantes depuis plusieurs années et des points de vigilance qui, font craindre un recul à terme de la culture de radioprotection.

Le contexte reste marqué par des tensions, notamment sur le plan des ressources humaines, et un niveau d’activité croissant. Les signaux faibles évoqués en 2023 se traduisent en 2024, par des constats en inspection ou sont relevés comme facteurs contributifs dans la survenue d’évènements significatifs (ressources amoindries, complexification des organisations, recours à des prestations insuffisamment maitrisées, téléradiologie). L’ASNR alerte l’ensemble des acteurs sur le risque d’une moindre appropriation des enjeux de radioprotection et rappelle la nécessité d’évaluer l’impact, en matière de radioprotection, de tout changement d’organisation. 
L’ASNR constate toujours une situation insatisfaisante pour les pratiques interventionnelles radioguidées réalisées au bloc opératoire. Dans ce domaine, où les indications et le nombre de patients concernés augmentent et se diversifient, les actions d’optimisation et la conformité des installations aux règles d’aménagement ainsi que la formation à la radioprotection sont essentielles à la maitrise des enjeux de radioprotection.
En radiothérapie, un retour d’expérience a été entrepris au niveau national, en collaboration avec les sociétés savantes, et partagé avec les professionnels pour éviter la répétition d’évènements de type erreur de cible, ou erreur d’étalonnage Compte tenu des progrès dans la prise en charge des cancers, l’ASNR appelle l’attention des professionnels sur l’augmentation des cas de patients pouvant bénéficier d’un second traitement par radiothérapie et sur les risques de surexposition associés à ces situations.
En médecine nucléaire, certaines situations particulières peuvent poser des difficultés opérationnelles et sont rendues plus fréquentes par le développement de la radiothérapie interne vectorisée (RIV). L’ASNR appelle les professionnels à être extrêmement attentifs à la prévention de telles situations. 
Le déploiement des nouvelles techniques et pratiques en thérapie est porteur d’espoir pour les patients, mais constitue un sujet de vigilance afin d’assurer leur intégration rapide et sûre dans le système de soins. L’ASNR rappelle notamment l’importance de maintenir et développer la culture de radioprotection, y compris dans sa dimension opérationnelle.
Elle souligne que les enjeux de radioprotection ne se limitent pas à la réalisation de l’acte, mais débutent dès la phase de conception et s’étendent, le cas échéant, à la gestion des déchets et des effluents.

La réflexion sur l’évolution des filières des déchets radioactifs issus des activités médicales dans le cadre d’un essor de la médecine est, au même titre que pour les autres activités nucléaires, une condition essentielle au développement et à l’acceptabilité de ces applications médicales. C’est un des points que l’ASNR a souligné dans son avis de mars 2025 sur les orientations et enjeux pour le 6ème plan national de gestion des matières et déchets radioactifs pour que soit abordée, au sein des débats préalables, une réflexion spécifique sur les déchets radiologiques provenant des activités médicales. 

Les principaux enjeux pour 2025

Dans un contexte où le nucléaire est appelé à conserver durablement un caractère structurant pour le système énergétique français, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) rappelle que pour 2025 :

  • l’anticipation est nécessaire pour construire des décisions éclairées par les meilleures connaissances et nourries par une attitude interrogative à l’écoute des signaux faibles ;
  • la pérennisation des installations doit viser les meilleurs standards de sûreté, y compris en comparaison aux projets d’installations plus modernes appelées à les remplacer ;
  • des marges physiques et temporelles doivent être conservées pour être en mesure de faire face aux aléas sans remettre en cause la sûreté.

La poursuite du fonctionnement du parc électronucléaire reste un sujet majeur. 
Une stratégie d’instruction de la poursuite d’exploitation des réacteurs est déployée à l’occasion des quatrièmes et cinquièmes réexamens périodiques et en anticipation d’une éventuelle poursuite d’exploitation au‑delà. Cette stratégie a permis d’industrialiser ces instructions. L’engagement d’études sur la pérennisation et le renouvellement des usines du combustible est un point positif dans le souci de l’équilibre du « cycle ».
En ce qui concerne un éventuel fonctionnement de réacteurs du parc actuel au‑delà de 60 ans, et sur la base des travaux engagés par EDF, l’année 2023 avait permis d’identifier les principaux sujets techniques qui doivent faire l’objet d’analyses particulières, voire de recherches et de développements, en amont des réexamens périodiques. Les conclusions des analyses anticipées d’EDF feront l’objet d’une instruction en vue d’une prise de position de l’ASNR en 2026.

Le défi de la diffusion de la culture de sûreté. 
Avec la reprise de la construction de nouveaux réacteurs et de nouvelles usines du combustible, une innovation très active dans le médical ou les petits réacteurs modulaires (PRM), ainsi que des perspectives nouvelles de durée d’exploitation, les acteurs de la sûreté nucléaire et de la radioprotection doivent répondre à de nouveaux défis : acquisition de nouvelles connaissances, diffusion de la culture de sûreté et de radioprotection auprès de tous les acteurs, y compris dans la chaîne de sous‑traitance, mobilisation de moyens et de compétences au service de la sûreté et de la radioprotection, dans un contexte de ressources contraintes et concurrentiel.

S’adapter à ce nouveau contexte : la création de l’ASNR
Créée par la loi relative à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection du 21 mai 2024, l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a démarré au 1er janvier 2025. Elle est issue de la réunion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Indépendante des exploitants et du Gouvernement, celle-ci est non seulement dotée d’importants pouvoirs de contrôle mais aussi de fortes capacités d’expertise et de recherche. Ainsi, chaque décision qu’elle prend, contrôle qu’elle effectue, autorisation qu’elle délivre, s’appuie sur des instructions et expertises à l’état de l’art car alimentées par les résultats de la recherche.
La préparation de la création de l’ASNR a nécessité une mobilisation sans précédent des personnels de l’ASN et de l’IRSN et des administrations partenaires pour être prêts au 1er janvier 2025. Désormais, l’ASNR est opérationnelle dans toutes ses missions. Pour autant, les prochains mois permettront de consolider son organisation, d’installer l’ASNR dans son écosystème, et de construire progressivement une stratégie intégrée de recherche, d’expertise, de contrôle, de transparence et de dialogue avec la société.

Sûreté nucléaire et radioprotection en 2024 - Audition de l'ASNR


Au titre de l’année 2024, la synthèse des activités de l’IRSN a également été publiée le 22 mai 2025 sur www.irsn.fr. 


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Nomination du directeur scientifique de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR)

Introduction
Monsieur Vincent Lagneau est nommé directeur scientifique de l’ASNR. Cette nomination fait suite à la mise en place d’un « search committee », présidé par Pierre Toulhoat, membre de l’Académie des technologies et ancien président du conseil scientifique de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Portrait Vincent Lagneau, directeur scientifique de l'ASNR
Vincent Lagneau, nommé directeur scientifique de l'ASNR

Monsieur Vincent Lagneau est nommé directeur scientifique de l’ASNR.

Cette nomination fait suite à la mise en place d’un « search committee », présidé par Pierre Toulhoat, membre de l’Académie des technologies et ancien président du conseil scientifique de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Pour garantir la sélection du/de la meilleur(e) candidat(e), ce comité comprenait plusieurs autres experts extérieurs à l’ASNR.

Vincent Lagneau, ancien élève de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole des Mines de Paris, docteur en Hydrologie et Hydrogéologie quantitatives, était jusqu’alors Directeur du Centre de Géosciences et Professeur à MINES Paris - PSL et président de la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et déchets radioactifs.

Membre du Comité exécutif, le Directeur scientifique aura pour responsabilité de s’assurer que l’ASNR dispose en temps voulu des connaissances scientifiques et des outils utiles à la réalisation de ses missions. Pour rappel, l’ASNR contribue, par ses travaux de recherche et d’expertise, à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques en matière de prévention et de protection contre les risques associés aux rayonnements ionisants dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement ou de la santé.

Sa mission de directeur scientifique se décline selon quatre axes principaux : 

  • l’élaboration de la stratégie de recherche et le suivi de sa mise en œuvre ;
  • l’organisation de l’évaluation des activités de recherche ;
  • la politique scientifique de l’autorité ;
  • la représentation de l’ASNR en tant qu’organisme de recherche en France et à l’étranger.
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Recrutement, formation : l’UMN et l’ASNR signent un partenariat

Introduction
Le partenariat de trois ans signé entre l’ASNR et l’UMN le 12 mai dernier a pour principaux objectifs de contribuer à l’attractivité de nos métiers et de nos compétences et s’assurer que les enjeux de sûreté et de radioprotection soient pris en compte au bon niveau dès les formations.
Partenariat UMN ASNR 2025 : signature
Pierre Marie ABADIE, Président de l'ASNR, et Hélène BADIA, Présidente de l’UMN

Le partenariat de trois ans signé entre l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection et l’Université des Métiers du Nucléaire (UMN) le 12 mai dernier a pour principaux objectifs de contribuer à l’attractivité de nos métiers et de nos compétences et s’assurer que les enjeux de sûreté et de radioprotection soient pris en compte au bon niveau dès les formations. Il vise à renforcer la visibilité de nos offres d’emploi et de nos formations, à mieux faire connaître les opportunités de carrière de l’ASNR et à faire partager notre expertise dans nos domaines d’excellence, la sûreté nucléaire et la radioprotection, dans le cadre notamment de formations diplômantes. 

L’UMN, association créée par les grands acteurs de la filière nucléaire française (France Relance, l'UIMM et France Industrie), a pour objectif - dans le contexte de la relance du nucléaire en France - de mettre en œuvre des actions visant à attirer, former et recruter les quelques 100 000 emplois requis d’ici 2033.

« L’exploitant est le premier responsable de la sûreté ; à ce titre, il doit l’intégrer dans tous ses métiers et ses pratiques. Il est donc essentiel que les enjeux de sûreté et de radioprotection soient pris en compte au bon niveau dès les formations. À cet égard, la sureté nucléaire est un bien commun qui doit être partagé par tous, industriels, parties prenantes et Autorité. Cela est à distinguer de notre mission de contrôle qui elle réclame indépendance entre le contrôleur et le contrôlé. » - Pierre Marie Abadie.

L’enjeu pour l’ASNR, est de contribuer à la diffusion de la culture de sûreté nucléaire et de la radioprotection en participant notamment, dans ses domaines de compétences en sûreté nucléaire et radioprotection, aux actions lancées par l’UMN dans le domaine de l’enseignement, en particulier dans la conception et le déploiement du Passeport Nucléaire dans les formations diplômantes initiales.

L’ASNR participera également à des événements, par exemple la Semaine des métiers du nucléaire et à des activités de formation et de sensibilisation à destination de parties prenantes (professeurs, conseillers d’orientation, conseillers France Travail, etc.) dans nos domaines de compétences.

Cet investissement de l’ASNR est crucial pour relever le challenge des compétences, diffuser la culture de sûreté dans le cadre de la formation et contribuer ainsi à maintenir au plus haut niveau la sûreté et la radioprotection.


Partenariat UMN ASNR 2025 : réunion
Photo de la réunion
Hélène BADIA, Présidente de l’UMN
Hélène BADIA, Présidente de l’UMN
Saoussen THIERRY, Délégué Compétences de l’UMN
Saoussen THIERRY, Délégué Compétences de l’UMN
Partenariat UMN ASNR 2025 : photo de groupe

Photo de groupe : de gauche à droite, Philippe POUBEAU, Correspondant Ile de France de l’UMN, Jean-Paul DAUBARD, Directeur de l’Université de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (USNR), Hélène BADIA, Présidente  de l’UMN, Pierre Marie ABADIE, Saoussen THIERRY, Délégué Compétences de l’UMN, Nathalie BOLTEAU, Cheffe du Service du Management des compétences et de l’Enseignement à l’USNR, Halimatou SY SAVANE-DIALLO, Directrice de Cabinet de l’UMN, Patrice DESCHAMPS Conseiller aux partenariats et à la coordination interne ASNR, Emmanuelle BELLANGE, Directrice des Ressources Humaines

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Les modalités de publication des avis d’expertise de l’ASNR

Introduction
L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) détermine les nouvelles modalités de publication de ses avis d’expertise pour répondre à sa mission d’information du public et à la mise en œuvre de la transparence.

L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) détermine les nouvelles modalités de publication de ses avis d’expertise pour répondre à sa mission d’information du public et à la mise en œuvre de la transparence.

L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) assure, au nom de l’État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France. Elle exerce également les missions de recherche, d’expertise, de formation et d’information du public dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

La loi n° 2024-450 du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire réaffirme, dans son article 2, les principes d’information du public et de transparence de l’ASNR, concernant notamment la publication des résultats de ses expertises et des décisions auxquelles ils se rapportent.

À cet effet, l’ASNR met en place un processus de publication, en application des dispositions législatives et conformément à celles figurant aux articles 39 à 41 de son règlement intérieur.

Par ce processus, l’ASNR souhaite non seulement mettre à disposition les résultats de ses travaux d’expertise mais également apporter à la société une plus grande lisibilité entre les décisions et les expertises techniques sur lesquelles elles s’appuient.

Ainsi, l’ASNR publiera sur son site Internet et de manière concomitante ses décisions et les avis d’expertise associés.

Pour les projets de décision de l’ASNR qui comporteront une phase de consultation du public, la publication des avis d’expertise se fera au moment de la mise en consultation du projet de décision pour la pleine information du public sur les conditions qui ont conduit aux dispositions du projet de décision.

Pour les dossiers donnant lieu à plusieurs avis d’expertise, comme c’est le cas par exemple pour les dossiers de réexamens de sûreté d’installations nucléaires, l’ASNR publiera sur son site Internet, pour assurer la qualité de l’information du public en continu, les avis d’expertise correspondants dans le mois suivant leur finalisation. Il en sera de même pour les avis d’expertise non associés directement à une décision.
 

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L’ASNR participe à la Journée mer et nucléaire

Introduction
L’ASNR, représentée par Stéphanie Guénot Bresson, commissaire, et Luc Chanial, conseiller international auprès du Comité exécutif, a été invitée à participer, le 14 avril, à la « Journée mer et nucléaire », organisée par le Bureau Veritas, en lien avec plusieurs organisations du secteur maritime et nucléaire (MEET2050, Pôle Mer Bretagne Atlantique, Gican, Armateurs de France, Nuclear Valley, Gifen, Voix du Nucléaire). L’événement a eu lieu à Paris (La Défense).
Journée Mer et nucléaire - 14 avril 2025

L’ASNR, représentée par Stéphanie Guénot Bresson, commissaire, et Luc Chanial, conseiller international auprès du Comité exécutif, a été invitée à participer, le 14 avril, à la « Journée mer et nucléaire », organisée par le Bureau Veritas, en lien avec plusieurs organisations du secteur maritime et nucléaire (MEET2050, Pôle Mer Bretagne Atlantique, Gican, Armateurs de France, Nuclear Valley, Gifen, Voix du Nucléaire). L’événement a eu lieu à Paris (La Défense).

S’inscrivant dans les réflexions du secteur pour décarboner le transport maritime civil par l’usage de la propulsion nucléaire, cette journée a réuni les acteurs concernés : armateurs, chantier de construction, industriels, administrations, sociétés de certification, avocats, juristes, sociétés d’assurance.

La matinée a été consacrée à des présentations interactives décrivant, pour chaque domaine concerné, les enjeux et opportunités de développer une filière nucléaire dans le secteur du transport maritime civil. Les participants ont ainsi pu échanger sur l’évolution historique des énergies de propulsion, les projets internationaux étudiant la réintroduction de l’énergie nucléaire dans le monde maritime, les impacts pour les navires et les ports, ainsi que l’état de la réglementation et de l’assurabilité.

L’après-midi, des ateliers en parallèle ont permis d’approfondir plusieurs des thèmes abordés le matin : les besoins, les environnements juridique et réglementaire, les filières technologiques disponibles, les environnements portuaires, les compétences humaines requises, l’acceptabilité du public, les responsabilités assurancielles et les moyens financiers…

La journée a permis d’échanger sur les nombreux enjeux et opportunités de cette possible évolution du transport maritime.

Invitée à conclure la journée en binôme avec le représentant de la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, S. Guénot Bresson a notamment rappelé les fondamentaux de la sûreté nucléaire et des responsabilités d’exploitant nucléaire.