Projet AMHYCO : mieux comprendre l’accident nucléaire grave

Introduction
Lors d’un accident grave dans une centrale nucléaire, l’hydrogène (H₂) et le monoxyde de carbone (CO) peuvent être produits et relâchés dans l’enceinte de confinement des réacteurs. Ces gaz inflammables peuvent conduire, en cas de combustion, à des charges en pression et en température capables de compromettre le fonctionnement des équipements nécessaires à la gestion des accidents graves ; ils peuvent aussi affecter l’intégrité de l’enceinte de confinement et entraîner, par conséquent, le rejet de matières radioactives dans l’environnement.

Projet AMHYCO : un projet européen pour mieux comprendre les risques d’accident grave en centrale nucléaire

Le projet AMHYCO (Towards an Enhanced Accident Management of the Hydrogen/CO Combustion Risk), financé par le programme de recherche Euratom H2020 et labellisé par la SNETP (Sustainable Nuclear Energy Technology Platform), a réuni 13 partenaires de 7 pays européens et du Canada, dont, pour la France, l’ASNR, présente aux côtés de Framatome et du CNRS Coordonné par l’Université Polytechnique de Madrid, le projet AMHYCO avait pour objectif d’améliorer la compréhension des phénomènes liés aux gaz combustibles (hydrogène et monoxyde de carbone) en cas d’accident grave dans une centrale nucléaire. Il s’inscrit dans la continuité du projet SAMHYCO NET.

Un enjeu de sûreté : maîtriser les gaz combustibles

Lors d’un accident grave dans une centrale nucléaire, l’hydrogène (H₂) et le monoxyde de carbone (CO) peuvent être produits et relâchés dans l’enceinte de confinement des réacteurs. Ces gaz inflammables peuvent conduire, en cas de combustion, à des charges en pression et en température capables de compromettre le fonctionnement des équipements nécessaires à la gestion des accidents graves ; ils peuvent aussi affecter l’intégrité de l’enceinte de confinement et entraîner, par conséquent, le rejet de matières radioactives dans l’environnement.

L’objectif du projet AMHYCO était de mieux comprendre ces phénomènes, et de proposer des solutions concrètes pour améliorer la gestion de ces risques.

Une approche expérimentale et collaborative

Le projet s’est appuyé sur des expériences en laboratoire pour affiner les modèles de la recombinaison1 catalytique de l’hydrogène et du monoxyde de carbone et de la combustion des mélanges représentatifs de l’atmosphère des enceintes de confinement en situation d’accident grave. Cela a permis aussi de définir des critères pour évaluer a priori le risque d’explosion en phase tardive d’un accident.

En outre, des simulations numériques de scénarios accidentels ont été menées pour mesurer le bénéfice des connaissances acquises.

Le séminaire de clôture s’est tenu à Madrid fin février 2025, rassemblant une soixantaine de participants. Il a marqué la conclusion de quatre ans et demi de recherche collaborative visant à améliorer la gestion des risques liés à la combustion de l'hydrogène et du monoxyde de carbone dans les centrales nucléaires européennes de génération II et III2.

Bilan technique et valorisation des résultats du projet

Le projet AMHYCO a atteint les objectifs scientifiques et techniques qui lui étaient assignés. Il a permis de produire une base de données expérimentales ainsi que des résultats de simulation de scénarios accidentels à l’aide d’outils de type LP (lumped parameter), 3D et CFD (computational fluid dynamics). Ces données ont été utilisées pour réviser les corrélations de recombinaison de référence, définir les domaines d’inflammation, et établir des critères d’accélération de flamme dans des conditions représentatives de la phase tardive d’un accident grave. Par ailleurs, certaines données expérimentales générées ont servi à l’organisation du benchmark ETSON-AMHYCO en lien avec le réseau ETSON (European Technical Safety Organisations Network). La réunion de clôture de celui-ci est prévue les 26 et 27 juin 2025 à Fontenay-aux-Roses.

 

1. Réaction permettant de consommer l’hydrogène ou le monoxyde de carbone de manière contrôlée  
2. Le parc des réacteurs de production d’électricité actuellement en exploitation en France comprend un total de 56 réacteurs à eau sous pression (REP), dits « de génération II », et un réacteur EPR (European Pressurized water Reactor) est dit « de génération III ». (source site irsn.fr)

Photo de groupe - Workshop AMHYCO
Séminaire de clôture du projet AMHYCO à Madrid, février 2025.
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« Opérations résilience » : l’ASNR se mobilise pour informer et sensibiliser le public au risque nucléaire

Introduction
L’ASNR contribue « au développement d'une culture de radioprotection chez les citoyens* ». En mai et juin, elle a ainsi participé à trois événements labellisés « Journée nationale de la résilience » visant à développer la connaissance du risque nucléaire, à transmettre les bons comportements et à développer la résilience collective. Elle a accueilli plus d’un millier d’élèves sur ses différentes animations.

L’ASNR contribue « au développement d'une culture de radioprotection chez les citoyens* ». En mai et juin, elle a ainsi participé à trois événements labellisés « Journée nationale de la résilience » visant à développer la connaissance du risque nucléaire, à transmettre les bons comportements et à développer la résilience collective. Elle a accueilli plus d’un millier d’élèves sur ses différentes animations.

Village Atom’Investigation à Rouxmesnil-Bouteilles (22 au 24 mai 2025)

Organisée par la commission locale d’information nucléaire (CLIN) Paluel/Penly et l'Institut français des formateurs risques majeurs et protection de l’environnement (IFFO-RME) avec le soutien de la préfecture de la Seine-Maritime à Rouxmesnil-Bouteille (76), l’opération a proposé des actions de sensibilisation et de protection vis-à-vis du risque nucléaire. 

Dans un territoire qui accueille deux centrales nucléaires (six réacteurs) sur les sites de Paluel et de Penly, la protection vis-à-vis du risque concerne 210 communes et 193 000 habitants.

L’ASNR a proposé trois animations : ses moyens mobiles de mesure de la radioactivité dans l’environnement, un jeu de rôle sur la reconquête d’un territoire contaminé par la radioactivité et son exposition « Radioactivité, découvrir pour comprendre » donnant lieu à de nombreux échanges avec le public. Un collaborateur de l’ASNR a également animé le stand Open Radiation, un projet destiné à encourager la mesure de la radioactivité par le public.

700 élèves (du CM au BTS) ont pu bénéficier d’une vingtaine d’animations proposées par les partenaires (ASNR, Anccli, CLIN, EDF, sécurité civile, etc.). Une réunion publique a également été organisée jeudi 22 mai sur le thème de l’incidence du changement climatique sur les centrales nucléaires. Elle a réuni 80 personnes.

Village des risques à Gravelines (23 et 24 mai 2025)

Ce village, organisé par le Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI) Côte d’Opale Flandre et la commission locale d’information (CLI) de Gravelines était dédié à la prévention des risques naturels et technologiques. Une vingtaine d’animations étaient proposées par les différents partenaires (ASNR, CLI, EDF, MAIF, protection civile, SDIS, etc.).

Le territoire de Gravelines a la particularité de compter plusieurs sites Seveso, une centrale nucléaire dotée de six réacteurs, des transports de matières dangereuses. Il est également exposé à des risques naturels (inondation).

Près de 450 collégiens ont pu bénéficier des trois animations proposées par l’ASNR : moyens mobiles de mesure de la radioactivité sur les personnes ; stand « Risque nucléaire, je sais quoi faire » dédié aux bons réflexes en cas d’urgence, ainsi qu’un stand institutionnel tenu par la division de Lille de l’ASNR qui a permis de répondre aux questions du public. Un collaborateur de l’ASNR a également participé au stand Open Radiation.

Village des risques d’Amiens (12 et 13 juin 2025)

L’ASNR a participé à cet événement organisé par la préfecture de la Somme dans le cadre de la Foire Exposition de Picardie. Son stand « Risque nucléaire, je sais quoi faire » dédié aux bons réflexes en cas d’alerte a accueilli plus de 120 élèves du CM à la 5e.

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À travers des animations pédagogiques, des ateliers participatifs, des échanges, l’ASNR vise à donner à chacun – et en particulier aux jeunes, résidant à proximité d’une centrale nucléaire – les clés pour comprendre la radioactivité, adopter les bons réflexes et devenir acteur de sa propre sécurité.

Pour en savoir plus

Opération Village Résilience 2025
Village Résilience 2025 Gravelines
Village Résilience 2025

*Loi n° 2024-450 du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

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Recrutement, formation : l’UMN et l’ASNR signent un partenariat

Introduction
Le partenariat de trois ans signé entre l’ASNR et l’UMN le 12 mai dernier a pour principaux objectifs de contribuer à l’attractivité de nos métiers et de nos compétences et s’assurer que les enjeux de sûreté et de radioprotection soient pris en compte au bon niveau dès les formations.
Partenariat UMN ASNR 2025 : signature
Pierre Marie ABADIE, Président de l'ASNR, et Hélène BADIA, Présidente de l’UMN

Le partenariat de trois ans signé entre l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection et l’Université des Métiers du Nucléaire (UMN) le 12 mai dernier a pour principaux objectifs de contribuer à l’attractivité de nos métiers et de nos compétences et s’assurer que les enjeux de sûreté et de radioprotection soient pris en compte au bon niveau dès les formations. Il vise à renforcer la visibilité de nos offres d’emploi et de nos formations, à mieux faire connaître les opportunités de carrière de l’ASNR et à faire partager notre expertise dans nos domaines d’excellence, la sûreté nucléaire et la radioprotection, dans le cadre notamment de formations diplômantes. 

L’UMN, association créée par les grands acteurs de la filière nucléaire française (France Relance, l'UIMM et France Industrie), a pour objectif - dans le contexte de la relance du nucléaire en France - de mettre en œuvre des actions visant à attirer, former et recruter les quelques 100 000 emplois requis d’ici 2033.

« L’exploitant est le premier responsable de la sûreté ; à ce titre, il doit l’intégrer dans tous ses métiers et ses pratiques. Il est donc essentiel que les enjeux de sûreté et de radioprotection soient pris en compte au bon niveau dès les formations. À cet égard, la sureté nucléaire est un bien commun qui doit être partagé par tous, industriels, parties prenantes et Autorité. Cela est à distinguer de notre mission de contrôle qui elle réclame indépendance entre le contrôleur et le contrôlé. » - Pierre Marie Abadie.

L’enjeu pour l’ASNR, est de contribuer à la diffusion de la culture de sûreté nucléaire et de la radioprotection en participant notamment, dans ses domaines de compétences en sûreté nucléaire et radioprotection, aux actions lancées par l’UMN dans le domaine de l’enseignement, en particulier dans la conception et le déploiement du Passeport Nucléaire dans les formations diplômantes initiales.

L’ASNR participera également à des événements, par exemple la Semaine des métiers du nucléaire et à des activités de formation et de sensibilisation à destination de parties prenantes (professeurs, conseillers d’orientation, conseillers France Travail, etc.) dans nos domaines de compétences.

Cet investissement de l’ASNR est crucial pour relever le challenge des compétences, diffuser la culture de sûreté dans le cadre de la formation et contribuer ainsi à maintenir au plus haut niveau la sûreté et la radioprotection.


Partenariat UMN ASNR 2025 : réunion
Photo de la réunion
Hélène BADIA, Présidente de l’UMN
Hélène BADIA, Présidente de l’UMN
Saoussen THIERRY, Délégué Compétences de l’UMN
Saoussen THIERRY, Délégué Compétences de l’UMN
Partenariat UMN ASNR 2025 : photo de groupe

Photo de groupe : de gauche à droite, Philippe POUBEAU, Correspondant Ile de France de l’UMN, Jean-Paul DAUBARD, Directeur de l’Université de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (USNR), Hélène BADIA, Présidente  de l’UMN, Pierre Marie ABADIE, Saoussen THIERRY, Délégué Compétences de l’UMN, Nathalie BOLTEAU, Cheffe du Service du Management des compétences et de l’Enseignement à l’USNR, Halimatou SY SAVANE-DIALLO, Directrice de Cabinet de l’UMN, Patrice DESCHAMPS Conseiller aux partenariats et à la coordination interne ASNR, Emmanuelle BELLANGE, Directrice des Ressources Humaines

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L'ASNR à la 11ème édition des « Euratom Research and Training Conferences » et au forum SNETP 2025, du 12 au 16 mai à Varsovie

Introduction
La 11e édition des conférences en recherche et formation d’Euratom, organisée sous les auspices de la présidence polonaise du conseil de l’Union européenne, a eu lieu du 12 au 16 mai à Varsovie. Le forum SNETP 2025 s’est tenu dans le cadre de cette conférence.
Forum SNETP - Intervention d'Olivier Dubois (ASNR)
Intervention d'Olivier Dubois (ASNR)

La 11e édition des conférences en recherche et formation d’Euratom (FISA et Euradwaste), organisée sous les auspices de la présidence polonaise du conseil de l’Union européenne, a eu lieu du 12 au 16 mai à Varsovie. Le forum SNETP 2025 s’est tenu dans le cadre de cette conférence. L’ASNR est l’un des 130 membres de SNETP (industriels et acteurs de la recherche du secteur nucléaire) et siège à son governing board. Cette association européenne travaille en faveur de l'innovation dans le domaine nucléaire et en particulier dans la sûreté.

Ce rendez-vous important de la recherche et de l’innovation a rassemblé une large communauté d’industriels et d’organismes de recherche et développement (R&D) européens : plus de 600 participants cette année, dont un nombre important de représentants français d’EDF, du CEA, de Framatome, d’Orano et d’autres…

Forum SNETP - Intervention de Jean-Christophe Gariel (ASNR)
Intervention de Jean-Christophe Gariel (ASNR)

L’ASNR a été fortement présente durant ces cinq jours, avec notamment les interventions d’Olivier Dubois, commissaire, qui a présenté l’ASNR, ses missions, ses principaux enjeux dans les années à venir relatifs au programme EPR2, aux SMRs et à la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs, et ses implications dans les travaux collaboratifs de recherche européens, et de Jean-Christophe Gariel, Directeur général adjoint, en sa capacité de coordinateur de PIANOFORTE.

Cette conférence a été notamment l’occasion pour les participants d’échanger sur les thèmes principaux qui seront retenus pour l’appel à projet Euratom 2026-2027. En effet, les conclusions de cet événement permettent à la Commission européenne de préciser les priorités, dans le sens des besoins exprimés, de l’appel à projet qui est en cours de finalisation et qui sera lancé prochainement.

Le projet Mithygène récompensé

Prix FISA EURADWASTE 2025 de l’Innovation
Prix FISA EURADWASTE 2025 de l’Innovation

Lors de la conférence FISA EURADWASTE 2025, Ahmed Bentaib, en tant que coordinateur du projet RSNR/MITHYGENE a reçu le premier prix de l’Innovation dans la catégorie sûreté.

Ce prix d’une valeur de 50 000 euros récompense le développement du prototype COMOS pour la mesure et la surveillance de la composition de l’atmosphère de l’enceinte de confinement en situation d’accidents, notamment graves.

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L’ASNR participe au comité directeur du Forum des TSO sous l’égide de l’AIEA

Introduction
L'ASNR a participé, du 1er au 3 avril, à la 21e réunion du comité directeur du Forum des TSO. Ce forum de l’AIEA vise à promouvoir la coopération entre les TSO, qu’ils soient indépendants ou intégrés aux autorités de sûreté, ainsi que les autres acteurs impliqués dans les défis techniques et scientifiques liés à la sûreté nucléaire et à la radioprotection.

L'ASNR a participé, du 1er au 3 avril, à la 21e réunion du comité directeur du Forum des Organismes de Soutien Scientifique et Technique (TSOF - Technical and Scientific Support Organisations Forum). Ce forum de l’AIEA vise à promouvoir la coopération entre les organismes d’appui scientifique et technique (TSO), qu’ils soient indépendants ou intégrés aux autorités de sûreté, ainsi que les autres acteurs impliqués (Joint Research Centers, Nuclear Energy Agency, European Union…) dans les défis techniques et scientifiques liés à la sûreté nucléaire et à la radioprotection.

Lors de cette réunion, plusieurs sujets techniques et stratégiques ont été abordés. De nouveaux membres ont présenté leurs organisations et leurs missions. Enfin, la stratégie à adopter pour les TSO a été définie pour les mois à venir, notamment en ce qui concerne le développement de nouveaux outils et documents techniques.

Cette réunion fut également l'occasion de tester une version améliorée de l'outil en ligne TOSCA (Technical and Scientific Support Organizations Self Capability Assessment), utilisé pour l'auto-évaluation des capacités techniques et d’expertise des TSO, notamment en soutien aux activités réglementaires. Enfin, la réunion a permis de présenter à ses partenaires internationaux la nouvelle organisation de l'ASNR, et d'expliquer comment le TSO français (anciennement IRSN) s'intègre désormais dans la structure de la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. 

21e Comité Directeur du forum des TSO
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L’ASNR participe la réunion plénière de WENRA organisée les 8 et 9 avril à Bled (Slovénie)

Introduction
Les 8 et 9 avril 2025, l’ASNR, représentée par Olivier Gupta, son directeur général et vice-président de l’association, et Luc Chanial, conseiller international auprès du comité exécutif, ont participé à la réunion plénière de WENRA, l’association des responsables d’Autorités de sûreté nucléaire d’Europe.

Les 8 et 9 avril 2025, l’ASNR, représentée par Olivier Gupta, son directeur général et vice-président de l’association, et Luc Chanial, conseiller international auprès du comité exécutif, ont participé à la réunion plénière de WENRA, l’association des responsables d’Autorités de sûreté nucléaire d’Europe.

Réunis à Bled (Slovénie) par SNSA, l’autorité de sûreté nucléaire slovène, les membres de WENRA ont abordé plusieurs sujets d’importance.

Olivier Gupta à la réunion plénière de WENRA le 9 avril à Bled

Olivier Gupta à la réunion plénière de WENRA le 9 avril à Bled

Plusieurs discussions thématiques ont été conduites lors de cette réunion, notamment sur :

  • les conditions d’application des critères d’adhésion à l’association actuellement en vigueur au vu de récentes expressions d’intérêt de certaines autorités de sûreté nucléaire non-européennes à rejoindre WENRA en tant qu’observatrices ;
  • l’état des lieux de la sûreté des installations nucléaires en Ukraine, notamment celle du réacteur n° 4 de Tchernobyl à la suite du bombardement de l’arche assurant son confinement par l’armée russe le 14 février dernier, et celle de la centrale de Zaporijjia ;
  • le niveau de sûreté requis par les autorités pour assurer une protection suffisante des populations vivant autour des installations nucléaires, tout en prenant en compte le développement de nouveaux types de réacteurs, comme les petits réacteurs modulaires ;
  • les modalités de participation du public dans le cadre des évaluations périodiques de sûreté des installations nucléaires et la responsabilité respective des exploitants et autorités de sûreté nucléaire dans ces exercices périodiques ;
  • les principes directeurs à considérer dans le cadre de la mise en place d’une démarche de cybersécurité applicable aux installations nucléaires ;
  • la poursuite d’exploitation des réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans ; le processus mis en place par la NRC, l’autorité de sûreté nucléaire américaine, pour autoriser l’exploitation de certains réacteurs jusqu’à 80 ans a en particulier été présenté ;
  • la possibilité de conduire des travaux d’évaluation conjoints de la sûreté des nouveaux réacteurs ; PAA, l’autorité de sûreté nucléaire polonaise, a présenté son approche pour prendre en compte les travaux réalisés par son homologue américaine, la NRC, dans le cadre de son évaluation du modèle de réacteur AP1000 ;
  • les attentes, en termes d’efficacité, vis-à-vis des autorités de sûreté nucléaire pour répondre aux enjeux portés par le nouveau contexte international, et les initiatives conduites par certains membres de WENRA dans ce domaine.

Les groupes de travail ont rapporté sur leurs activités respectives. WENRA a dans ce cadre confirmé le programme de travail du ad hoc groupe sur les enjeux en matière de compétences et du recrutement mis en place au printemps 2023.

Thème
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Assurer la sûreté nucléaire en contexte de perturbation prolongée

Introduction
La Maison Irène et Frédéric Joliot-Curie à Bruxelles a accueilli le 7 et 8 avril 2025 l’atelier « Assurer la sûreté dans un contexte de perturbation prolongée », coorganisé par l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN), l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne.

La Maison Irène et Frédéric Joliot-Curie à Bruxelles a accueilli le 7 et 8 avril 2025 l’atelier « Ensuring safety in a context of prolonged disruption » (assurer la sûreté dans un contexte de perturbation prolongée), coorganisé par l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN), l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne. 

Un événement multidisciplinaire pour une problématique globale

Cet événement a réuni des experts, des chercheurs, des représentants d’organisations gouvernementales et d’autres parties prenantes pour réfléchir collectivement aux défis posés par les perturbations prolongées dans le secteur nucléaire.

Un enjeu stratégique : garantir la sûreté dans un monde incertain

L’atelier s’est inscrit dans une dynamique de valorisation du retour d’expérience des situations récentes de perturbation prolongée telles que la pandémie de COVID-19, les conflits armés, le changement climatique ou encore les catastrophes naturelles ou technologiques pour mieux se préparer à la gestion de situations équivalentes dans le futur. Ces événements ont mis en lumière la nécessité d’adapter les pratiques de gestion de crise dans le secteur nucléaire.

Les discussions ont porté sur plusieurs axes clés :

  • L’impact du travail à distance sur les organisations et la continuité des opérations critiques ;
  • Le renforcement de l’autonomie des équipes sur le terrain, indispensable en situation de crise prolongée ;
  • Les défis de l’apprentissage organisationnel dans des contextes évolutifs et incertains ;
  • La poursuite de la recherche et développement pour anticiper et gérer l’imbrication de crises multiples.
Karine Herviou lors du Workshop Ensuring safety in a context of prolonged disruption
Intervention de Karine Herviou lors du Workshop Ensuring safety in a context of prolonged disruption

Une approche systémique et collaborative

Les intervenants ont souligné l’importance d’une coordination renforcée entre les parties prenantes – autorités de sûreté, exploitants, fournisseurs, institutions internationales – pour garantir une réponse efficace et cohérente. L’atelier a également mis en avant la nécessité d’une approche systémique et globale, intégrant les dimensions humaines, techniques et organisationnelles.

Des thématiques transversales telles que la formation, la santé mentale et le bien-être des travailleurs, ou encore la continuité d’activité et les opportunités offertes par la numérisation ont été abordées, dans une perspective d’adaptation durable à une situation dégradée.

Vers une culture de résilience

Cet atelier a permis de poser les bases d’une culture de résilience partagée, essentielle pour faire face aux crises futures, qu’elles soient d’origine technologique, environnementale, sanitaire ou géopolitique. Il a également renforcé les liens entre les acteurs européens et internationaux du secteur nucléaire, dans une logique de coopération et d’innovation.

Intervenants du Workshop Ensuring safety in a context of prolonged disruption
Intervenants du Workshop Ensuring safety in a context of prolonged disruption
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Journées des thèses 2025 : le premier temps fort de la recherche estampillé ASNR

Introduction
Du 1er au 4 avril 2025, l’ASNR a organisé ses premières Journées des thèses à La Grande-Motte. Un événement majeur qui a réuni près de 90 doctorants travaillant sur des sujets en lien avec la sûreté nucléaire, la radioprotection, la santé et l’environnement, ainsi que leurs encadrants -tuteurs à l’ASNR et directeurs de thèse ASNR ou académiques, experts et partenaires industriels, soit plus de 200 scientifiques.

Du 1er au 4 avril 2025, l’ASNR a organisé ses premières Journées des thèses à La Grande-Motte.

Étang du Ponant

- © Anthony Levrot, Wikimedia Commons, License CC BY-SA 4.0

Un événement majeur qui a réuni près de 90 doctorants travaillant sur des sujets en lien avec la sûreté nucléaire, la radioprotection, la santé et l’environnement, ainsi que leurs encadrants -tuteurs à l’ASNR et directeurs de thèse ASNR ou académiques, experts et partenaires industriels, soit plus de 200 scientifiques.

Ces journées, issues d’une longue tradition de l’ex-IRSN et désormais inscrites dans l’agenda de l’ASNR, sont l’occasion de valoriser la diversité et la qualité des travaux de recherche menés dans ou pour l’établissement. Elles permettent aux doctorants de présenter leurs travaux et favorisent les échanges entre doctorants, encadrants, chercheurs, experts et partenaires de l’ASNR, tout en montrant les apports de ces travaux aux enjeux sur lesquels l’ASNR aura à prendre position. Durant ces trois journées, présentations orales, expositions de posters, moments d’échanges, conférences et tables rondes étaient donc au programme.

Cette première édition sous bannière ASNR a permis de mettre en lumière l’excellence scientifique des thèses en cours, leur pertinence au regard des enjeux techniques et sociétaux. Dans son discours d’ouverture, Olivier Dubois, commissaire de l’ASNR, a souligné « la richesse et l’importance des recherches menées par les doctorants qui alimenteront les décisions du collège de l’ASNR dans les années à venir. »

Olivier Gupta, directeur général de l’ASNR, a conclu ces journées en soulignant que « la formation par la recherche est une excellente formation, quels que soient les métiers auxquels on se destine » et que « la place de la recherche au sein de l’ASNR est essentielle et contribue au rayonnement français et international de la nouvelle Autorité ».

Cinq doctorants ont été récompensés pour la qualité de leurs posters :

La lauréate du 1er prix bénéficie d’un soutien de 500 € pour organiser un événement festif avec son laboratoire. Les cinq posters primés seront également affichés sur les principaux sites de l’ASNR.

Rejoignez les doctorants de l'ASNR

Chaque année, l’ASNR propose une trentaine de nouveaux sujets de thèses de doctorat, associées à de nombreuses écoles doctorales. La campagne de recrutement des thèses 2025 est toujours en cours !

Vous pouvez consulter les 31 sujets actuellement disponibles pour des contrats doctoraux proposés par l’ASNR (doctorants salariés par l’ASNR) dans la rubrique des offres d’emploi de l’Autorité : https://irsn-career.talent-soft.com/offre-de-emploi/liste-offres.aspx, type de contrat « doctorat ». Il ne reste plus que quelques jours pour candidater !

De plus certains sujets sont proposés en partenariats avec des institutions académiques qui recruteront le doctorant. Il s’agit notamment des offres ci-dessous :

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Lancement d’une étude radiologique autour de l’ancien site minier de l’Ecarpière

Introduction
Le 19 mars dernier, à l’invitation du Maire de Gétigné, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a présenté l’étude radiologique de l’ancien site minier de l’Ecarpière (Gétigné – Saint-Crespin-sur-Moine).
Lancement d'une étude radiologique autour de l’ancien site minier de l’Ecarpière
Présentation de l'étude radiologique du site de l'Ecarpière le 19 mars 2025 à Gétigné - © ASNR

Le 19 mars dernier, à l’invitation du Maire de Gétigné, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a présenté l’étude radiologique de l’ancien site minier de l’Ecarpière (Gétigné – Saint-Crespin-sur-Moine).

En concertation avec l’exploitant (Orano) et la Commission de suivi du site (qui réunit préfecture, élus, associations et services de l’État), l’étude radiologique déployée par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection est un dispositif innovant d’études scientifiques participatives autour de l’ancien site minier de l’Écarpière.

Indépendante de la surveillance réglementaire menée par l’exploitant, l’étude radiologique du site de l’Ecarpière poursuit 3 objectifs principaux :

  • Améliorer les connaissances scientifiques qui permettront de mieux caractériser l’influence du site sur son environnement proche ;
  • Estimer de manière réaliste l’exposition radiologique et chimique des populations avoisinantes notamment via une enquête « mode de vie » sur les denrées locales consommées et les usages du site et de son environnement* ;
  • Impliquer concrètement la population à chaque étape du programme depuis sa mise en place jusqu’à la restitution finale en les invitant à rejoindre le groupe de suivi.

* Pour participer à l’enquête mode de vie, cliquez sur ce lien

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Flamanville : repli du réacteur 1 à la suite d’une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre connectée au circuit primaire

Introduction
Le 25 mars 2025, EDF a déclaré à l’ASNR un événement significatif relatif à l’application des procédures de conduite incidentelles et accidentelles sur le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Flamanville. Cette conduite, visant à replier le réacteur dans un état d’arrêt plus sûr, a été engagée à la suite de la détection d’une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre connectée au circuit primaire.

Le 25 mars 2025, EDF a déclaré à l’ASNR un événement significatif relatif à l’application des procédures de conduite incidentelles et accidentelles sur le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Flamanville. Cette conduite, visant à replier le réacteur dans un état d’arrêt plus sûr, a été engagée à la suite de la détection d’une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre connectée au circuit primaire.

Le circuit primaire principal contient l’eau qui permet de refroidir le cœur du réacteur et de transférer l’énergie issue de la réaction nucléaire aux générateurs de vapeur. L’eau du circuit primaire est maintenue à haute pression et haute température.

Les règles générales d’exploitation sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment un débit de fuite maximal du circuit primaire, au-delà duquel l’exploitant doit appliquer les consignes de conduite accidentelle et incidentelle pour amener le réacteur dans un état plus sûr.

Le 22 mars 2025, alors que l’exploitant réalisait les derniers essais préalables aux opérations de recherche de criticité puis de divergence du réacteur 1, à l’issue d’un arrêt prévu pour maintenance et rechargement, des détecteurs incendie situés à l’intérieur du bâtiment réacteur ont déclenché. Dans le cadre de l’application de ses procédures, l’équipe de conduite a immédiatement sollicité les secours extérieurs.

En parallèle, elle a poursuivi l’analyse de la situation. Elle a ainsi pu déterminer que le déclenchement de la détection incendie n’était pas causé par un feu mais par une fuite d’eau du circuit primaire, sous forme de vapeur. Le débit de fuite étant supérieur au seuil fixé par les règles générales d’exploitation, l’équipe de conduite a appliqué les procédures de conduite en situation incidentelle et accidentelle. Elle a donc baissé la pression et la température du circuit primaire..

Cet évènement n’a pas eu de conséquence pour l’environnement. Néanmoins, en raison du repli en application des procédures incidentelles et accidentelles, il a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Le confinement du bâtiment réacteur était intègre au cours de l’événement. L’eau issue de la fuite a été collectée par les systèmes dédiés au sein du bâtiment réacteur.

L’exploitant a pu par la suite procéder à des investigations, qui ont montré que la fuite était issue d’une tuyauterie de faible diamètre  (circuit de purges et évents), connectée à une tuyauterie auxiliaire du circuit primaire.

L’ASNR a procédé à une inspection réactive le 26 mars 2025 afin de contrôler la façon dont l’évènement avait été géré et de contrôler les dispositions mises en œuvre par l’exploitant pour le traitement de la situation. Les inspecteurs ont notamment constaté que les procédures de conduite incidentelle et accidentelle du réacteur avaient été correctement appliquées.

L’ASNR veillera à ce que l’exploitant procède à la réparation dans de bonnes conditions de sûreté pour le réacteur et de sécurité pour les intervenants. L’ASNR s’assurera également que l’exploitant mène les expertises permettant de déterminer avec précision les causes de la fuite.

En savoir plus  :

Avis d'incident du 25 mars "Repli du réacteur 1 à la suite d’une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre"

 

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