Région Normandie : sûreté nucléaire et radioprotection en 2024

Introduction
À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Normandie, la division de Caen de l’ASNR présente les conclusions des actions de contrôle qu’elle a menées tout au long de l’année 2024 en région Normandie.

En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant

À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Normandie, la division de Caen de l’ASNR présente les conclusions des actions de contrôle qu’elle a menées tout au long de l’année 2024 en région Normandie.


Ce qu’il faut retenir pour la région Normandie

En 2024, l’ASNR a réalisé 213 inspections dans la région Normandie, dont 72 dans les centrales nucléaires de Flamanville, Paluel et Penly, et 17 sur le réacteur EPR de Flamanville.  64 inspections ont par ailleurs été menées sur des installations du « cycle du combustible », de recherche ou en démantèlement, 41 dans le nucléaire de proximité, 11 dans le domaine du transport de substances radioactives et huit concernant les organismes et laboratoires agréés par l’ASN.

L’ASNR a par ailleurs assuré 21 journées d’inspection du travail dans les centrales nucléaires dont l’EPR.

En 2024, 20 événements significatifs classés au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (échelle INES) ont été déclarés à l’ASNR en Normandie, dont 18 sur les INB et deux dans le nucléaire de proximité.


Le contrôle des centrales nucléaires de production d’électricité exploitées par EDF (Flamanville, Paluel, Penly, EPR de Flamanville)

Centrale nucléaire de Flamanville

L’ASNR estime que les performances de la centrale nucléaire de Flamanville rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales d’EDF

En matière de sûreté, la situation reste stable. Le redémarrage du réacteur 2 s’est globalement bien déroulé. Néanmoins, cette année encore, des événements significatifs ont été liés à un défaut de surveillance ou au non-respect du référentiel d’exploitation. L’ASNR souligne la nécessité d’améliorer la rigueur au sein du service chargé de la conduite des réacteurs. 

Les opérations de maintenance ont été maîtrisés malgré un incident sur un groupe électrogène lors de l’arrêt du réacteur 2. L’arrêt programmé en 2025 pour remplacement des générateurs de vapeur nécessitera une vigilance accrue sur la coordination des activités et la surveillance des sous-traitants.

Les performances en matière de radioprotection sont demeurées stables, notamment grâce à un bon fonctionnement du dispositif de déclaration des événements significatifs. Des progrès sont encore attendus en matière de port des équipements de dosimétrie et de maîtrise du risque de dispersion de la contamination.

Concernant la protection de l’environnement, l’ASN relève là aussi une situation stable, avec un exploitant maitrisant ses impacts et cherchant à les réduire. L’année 2025 doit être mise à profit pour améliorer la réactivité lors de la détection d’anomalies et rendre plus rigoureux le traitement des déchets produits en phase d’arrêt de réacteur.

Centrale nucléaire de Paluel

L’ASNR Caen estime que les performances de la centrale de Paluel en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et d’environnement rejoignent l’appréciation portée sur le parc nucléaire d’EDF.

En matière de sûreté, les résultats sont jugés satisfaisants. La rigueur d’exploitation progresse, notamment lors des phases transitoires, mais reste à renforcer pour la gestion des configurations de circuits et d’organes. L’incendie survenu en 2024 sur le transformateur du réacteur 3 a été bien maîtrisé par les équipes, bien que la qualité des documents d’exploitation, notamment en situation accidentelle, doive encore être améliorée.

Les programmes de maintenance ont été menés dans de bonnes conditions malgré une charge importante. Des efforts restent nécessaires pour le traitement des écarts, la surveillance des prestataires et le suivi des équipements sous pression.

En radioprotection, l’organisation du site est globalement satisfaisante, notamment pour les opérations à enjeu dosimétrique. Cependant, des lacunes persistent en matière de prévention de la contamination et de culture de radioprotection en phase d’arrêt.

Sur le plan environnemental, les exigences réglementaires sont globalement respectées. Toutefois, l’incendie du transformateur a révélé des insuffisances dans la gestion des eaux d’extinction, et la stratégie de traitement de ces effluents devra être précisée. Le transport interne des matières dangereuses reste aussi un point à améliorer.

Centrale nucléaire de Penly 

L’ASNR estime que les performances de la centrale nucléaire de Penly se distinguent favorablement en matière de sûreté nucléaire, tandis que celles en radioprotection et en environnement rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales d’EDF.

En sûreté, des progrès ont été constatés, notamment sur la rigueur d’exploitation, mais des fragilités subsistent. Plusieurs événements significatifs sont liés à des défauts dans la gestion de la configuration des installations, des problèmes de communication au sein du collectif de conduite et des lacunes dans la documentation. L’exploitant doit porter plus de vigilance sur la préparation des activités et la prise en compte des facteurs organisationnels et humains.

En maintenance, l’organisation est jugée robuste, mais des erreurs dues à des défauts dans les procédures ont été relevées. La superposition des deux arrêts de réacteurs en fin d’année a mis en évidence des faiblesses dans la traçabilité et le suivi de la conformité des installations.

En radioprotection, des avancées ont été notées dans l’organisation, notamment avec le déploiement des pôles de compétence. Toutefois, des faiblesses persistent sur la maîtrise du risque de contamination et la gestion des activités à enjeu radiologique élevé, comme les tirs radios et le balisage.

Du côté de l’environnement, le site bénéficie d’une organisation solide pour le suivi des rejets. Un exercice inopiné a démontré la réactivité des équipes. Les mesures mises en œuvre pour réduire les rejets de gaz appauvrissant la couche d’ozone semblent désormais consolidées.

EPR de Flamanville

L’année 2024 a été marquée par une étape clé : la délivrance de l’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville par l’ASN, le 7 mai. Cette décision fait suite à un travail intense de contrôle de l’achèvement de l’installation, des essais de démarrage et de l’évaluation de la conformité des équipements sous pression nucléaires (ESPN). EDF a montré une forte mobilisation, avec un suivi quotidien de l’avancement et la réalisation d’essais complémentaires à la demande de l’ASN.

Depuis la mise en service, les inspections se sont concentrées sur les essais de démarrage, le suivi des aléas rencontrés et le traitement des événements significatifs. L’ASNR considère que les opérations de démarrage ont été correctement menées, malgré un nombre élevé d’événements déclarés, dont un tiers sont classés au niveau 1 de l’échelle INES. Ces événements, majoritairement liés à des erreurs humaines, traduisent la transition d’une culture de chantier à une culture d’exploitation. L’ASNR appelle à une rigueur renforcée sur les fondamentaux de conduite, en particulier sur la maîtrise de la réactivité et l’appropriation du fonctionnement des groupes électrogènes de secours.

En parallèle, des inspections thématiques ont été menées (confinement, gestion des déchets, rejets, ESPN). Si l’organisation est jugée globalement satisfaisante, des améliorations sont attendues dans le suivi des rejets et la gestion des déchets. 

Autres installations nucléaires

Centre de stockage de la Manche

L’ASNR a autorisé le 29 avril 2024 la poursuite du fonctionnement du centre, à l’issue du réexamen périodique engagé en 2019. Cette autorisation s’accompagne de nouvelles prescriptions, portant notamment sur la surveillance de la couverture actuelle, les études sur la couverture pérenne, la mémoire du site et la reprise éventuelle de colis contenant des radioéléments à vie longue.

L’organisation mise en œuvre par l’Andra est jugée globalement satisfaisante en matière de sûreté, de radioprotection, de surveillance environnementale et de respect des engagements. L’ASNR souligne toutefois la nécessité de renforcer l’analyse du risque de fraude, notamment vis-à-vis des prestataires extérieurs.

Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL)

En 2024, l’ASNR a poursuivi l’instruction du projet DESIR (Désintégration, Excitation et Stockage d’Ions Radioactifs), visant à créer de nouveaux espaces expérimentaux à partir des faisceaux SPIRAL1 et S3. Ce projet, impliquant une modification du périmètre de l’INB, a reçu un avis favorable de l’ASNR en décembre 2024.

Parallèlement, l’instruction du second réexamen de sûreté s’est poursuivie. L’ASNR a salué les progrès réalisés dans la définition des exigences de sûreté et leur intégration au référentiel d’exploitation, tout en appelant à une meilleure prise en compte des facteurs organisationnels et humains dans les modifications de l’installation.

Dans le cadre d’une campagne nationale contre la fraude, l’ASNR a relevé des initiatives positives mises en place par l’exploitant, bien qu'encore non centralisées dans un processus structuré. De plus, une réorganisation de l’exploitant est prévue en 2025, dont l’ASNR suivra attentivement la mise en œuvre pour garantir le maintien des exigences de sûreté et de radioprotection.

Site Orano de La Hague

En 2024, l’ASNR juge globalement satisfaisantes les performances du site de La Hague en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et de protection de l’environnement. 

L’ASN souligne la bonne maîtrise des opérations de conduite et le suivi des compétences, tout en appelant à une meilleure sérénité dans la salle de conduite et un suivi plus rigoureux des contrôles périodiques. Si le déploiement d’une nouvelle organisation de maintenance est apprécié, des efforts restent attendus sur la gestion de l’obsolescence des pièces critiques et la surveillance des sous-traitants. En ce qui concerne la gestion du risque incendie, l’ASN relève la bonne réactivité du personnel lors des exercices, mais des améliorations sont requises sur la gestion des inhibitions, la maintenance et la conformité réglementaire des équipements. 

En radioprotection, malgré le bon fonctionnement du pôle de compétence, plusieurs écarts et dysfonctionnements sont relevés, notamment sur le suivi des appareils et la gestion des sources. L’ASNR attend une accélération des plans d’action engagés sur ces points.

Sur le plan environnemental, les exigences réglementaires sont globalement respectées, mais des lacunes persistent dans la maîtrise des risques non radiologiques, illustrées par une fuite d’acide nitrique et des écarts liés à la gestion des fluides frigorigènes. L’ASNR enjoint Orano à renforcer ses dispositifs de prévention. 

Par ailleurs, les projets d’infrastructures comme les nouvelles unités NCPF et les nouveaux itinéraires de transport interne ont été correctement mis en œuvre, malgré quelques retards dans l’amélioration du système EMEM.

Enfin, en ce qui concerne les projets de démantèlement et de reprise de déchets anciens si les travaux sont réalisés dans de bonnes conditions de sûreté, de nombreux retards affectent les calendriers : des aléas techniques freinent la reprise des déchets du silo 130, le projet HAO accuse deux ans de retard, et des incertitudes pèsent encore sur les silos 115 et sur les évaporateurs de l’atelier HAPF. L’ASNR appelle à une amélioration de la fiabilité des équipements et de la capacité d’anticipation d’Orano, tout en saluant les mesures de coordination entre chantiers de démantèlement et installations en exploitation.

Domaine médical

En 2024, la radioprotection dans le domaine médical reste globalement satisfaisante, bien que plusieurs signaux faibles appellent à la vigilance. Des tensions sur les effectifs (MERM, physiciens médicaux, médecins), une externalisation mal encadrée de certaines missions (notamment en imagerie), ainsi qu’une progression rapide de la téléradiologie contribuent à une complexification des organisations de soins et à une dilution des responsabilités.

En radiothérapie, les fondamentaux de sécurité sont en place mais le retour d’expérience s’essouffle. 

En curiethérapie, la radioprotection reste maîtrisée, bien que la sécurisation des sources de haute activité et le maintien des compétences nécessitent une vigilance accrue.

En médecine nucléaire, si les pratiques sont globalement conformes, des améliorations sont attendues sur la gestion des déchets, la sécurisation des processus d’administration des médicaments, ainsi que la formation continue.

Des non-conformités persistent dans les pratiques interventionnelles radioguidées, notamment sur la formation à la radioprotection et la coordination avec les prestataires. En scanographie, des lacunes dans la mise en œuvre du principe d’optimisation et dans l’habilitation des personnels ont motivé le lancement d’une campagne d’inspections en 2025.

Domaines industriel, vétérinaire et en recherche des rayonnements ionisants

Dans ces secteurs très hétérogènes, la radioprotection reste globalement maîtrisée, mais l’ASNR relève des écarts persistants entre établissements.

En radiographie industrielle, si les obligations de base sont généralement respectées, des failles demeurent dans la signalisation des chantiers, la mise en œuvre des vérifications réglementaires et la coordination entre donneurs d’ordre et entreprises. L’ASNR recommande à nouveau de privilégier les opérations en casemate. En 2024, un tiers des inspections a révélé une mauvaise utilisation du radiamètre.

Dans les laboratoires de recherche, les fragilités portent principalement sur la gestion des déchets radioactifs et la reprise des sources historiques, souvent freiné par un manque d’anticipation budgétaire. Deux événements significatifs liés aux accélérateurs ont été correctement gérés, mais rappellent la nécessité d’une vigilance renforcée.

Dans le secteur vétérinaire, la réglementation est globalement bien appliquée pour la radiologie des animaux de compagnie. Des lacunes subsistent toutefois lors des actes réalisés hors établissements ou sur grands animaux, et certaines structures en forte non-conformité ont nécessité des mesures coercitives.


La division de Caen de l’ASNR assure la mise en œuvre des missions de contrôle sur le terrain pour toutes les installations et activités nucléaires de leur territoire. Elle instruit les demandes d’autorisation, vérifie la conformité à la réglementation relative à la sûreté nucléaire, à la radioprotection, à la gestion des équipements sous pression ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elle assure également l’inspection du travail dans les centrales nucléaires.

En cas d’urgence radiologique, elle assiste les préfets dans la protection des populations et participent à la préparation des plans d'urgence. Elle est aussi active dans l’information du public, notamment via les CLI, et entretient des liens avec les médias, élus, associations, exploitants et autorités locales.

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Région Grand Est : sûreté nucléaire et radioprotection en 2024

Introduction
À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Grand Est, les divisions de Strasbourg et de Châlons-en-Champagne présentent conjointement les conclusions des actions de contrôle qu’elles ont menées tout au long de l’année 2024 en région Grand Est.

En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant

À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans la région Grand Est, les divisions de Strasbourg et de Châlons-en-Champagne présentent conjointement les conclusions des actions de contrôle qu’elles ont menées tout au long de l’année 2024 en région Grand Est.


Ce qu’il faut retenir pour la région Grand Est

En 2024, les divisions de Strasbourg et de Châlons-en-Champagne ont mené 164 inspections dans la région Grand Est, dont 62 dans les centrales nucléaires en exploitation, 10 dans les installations de stockage de déchets radioactifs et sur les sites des centrales nucléaires de Fessenheim et de Chooz A en démantèlement, 81 dans le domaine du nucléaire de proximité, 5 concernant le transport de substances radioactives et 6 concernant des organismes ou laboratoires agréés.

Les divisions de Strasbourg et de Châlons-en-Champagne ont par ailleurs réalisé 15 journées d’inspection du travail dans les centrales nucléaires.

Au cours de l’année 2024, trois événements significatifs déclarés par les exploitants des installations nucléaires de la région Grand Est ont été classés au niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (échelle INES).

Dans le domaine du nucléaire de proximité, deux événements significatifs ont été classés au niveau 1 de l’échelle INES (un dans le domaine industriel et un dans le domaine médical) et trois événements significatifs concernant des patients ont été classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO.

Enfin, dans le cadre de leurs missions de contrôle, les inspecteurs de l’ASNR ont été amenés à effectuer un signalement en application de l’article 40 du code de procédure pénale, pour des suspicions de falsification dans une installation fabriquant des équipements à destination des installations nucléaires.


Le contrôle des centrales nucléaires de production d’électricité exploitées par EDF (Cattenom, Chooz B et Nogent-sur-Seine en fonctionnement, Chooz A et Fessenheim en démantèlement)

Centrale nucléaire de Cattenom

L’ASNR considère que les performances de la centrale de Cattenom se distinguent favorablement en matière de sûreté nucléaire, avec cependant des faiblesses en matière de surveillance des installations.

Les performances en maintenance sont restées satisfaisantes, grâce à une bonne organisation des interventions, une maîtrise du planning et une anticipation efficace des aléas.

La prévention du risque incendie, jusque-là en retrait, est en amélioration en 2024, en particulier sur la maîtrise des charges calorifiques ; l’incendie survenu hors zone contrôlée en juin 2024, à l’origine du déclenchement d’un plan d’urgence interne, a été géré efficacement.

En matière d’environnement, les progrès se confirment sur le confinement liquide et les installations de déshuilage, en revanche la consommation de produits biocides reste encore élevée. En radioprotection, si des avancées sont notées sur la gestion des contrôles radiographiques, des efforts sont encore attendus sur la maîtrise de la contamination. Enfin, plusieurs événements de sécurité au travail ont mis en évidence un besoin de renforcement de l’évaluation des risques lors de la préparation des chantiers.

Centrale nucléaire de Chooz B

L’ASNR considère que les performances de la centrale de Chooz B en matière de sûreté nucléaire et de protection de l’environnement rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF, et qu’elles se distinguent favorablement dans le domaine de la radioprotection.

En matière d’exploitation des installations, des progrès sont attendus concernant la gestion des mises en configuration des circuits et le strict respect des documents de conduite des réacteurs. Concernant la maintenance, la gestion des arrêts pour rechargement du combustible a été satisfaisante. Des axes de progrès ont en revanche été identifiés concernant la maintenance des générateurs de vapeur et le suivi des équipements sous pression nucléaires.

Dans le domaine de la radioprotection, la propreté des installations est jugée satisfaisante et le site est en progrès. Des efforts sont toutefois attendus concernant la culture de radioprotection et la maîtrise du risque de contamination. S’agissant de la protection de l’environnement, l’organisation reste satisfaisante, bien que des lacunes ponctuelles aient été observées dans la gestion des effluents.

Réacteur en démantèlement de Chooz A 

L’ASNR juge satisfaisantes les performances du réacteur en démantèlement de Chooz A dans les domaines de la sûreté nucléaire, de la protection de l’environnement et de la radioprotection.

En 2024, les activités ont été principalement consacrées à la préparation de la levée de la cuve du réacteur, prévue en 2025. Les actions engagées ces dernières années dans le domaine de la radioprotection sont de nature à faire progresser le niveau du site, même si des efforts restent à poursuivre pour réduire le nombre de contaminations internes sur les chantiers.

Centrale nucléaire de Fessenheim 

L’ASNR considère que les préparatifs au démantèlement de la centrale de Fessenheim se poursuivent de manière sérieuse et conforme aux plannings.

L’année 2024 a été marquée par la tenue de l’enquête publique sur le dossier de démantèlement. Les activités préparatoires au démantèlement se sont déroulées de façon satisfaisante et conformément aux plannings prévus, avec notamment la finalisation des travaux de transformation de la salle des machines en une zone de gestion et d’entreposage des déchets radioactifs et la préparation au transport des générateurs de vapeur vers le site de traitement Cyclife en Suède. Les performances en radioprotection sont jugées globalement satisfaisantes.

Centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine

L’ASNR estime que les performances de la centrale de Nogent-sur-Seine rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF en matière de sûreté nucléaire, de protection de l’environnement et de radioprotection.

Concernant l’exploitation des installations, l’ASNR note une amélioration notable dans la gestion des consignations de matériels et des condamnations administratives, tout en soulignant un besoin d’amélioration dans la gestion des situations fortuites en salle de commande. Concernant la maintenance, les opérations se sont déroulées de manière satisfaisante durant l’arrêt du réacteur 2 pour rechargement du combustible.

Dans le domaine de la radioprotection, malgré de bons résultats concernant la propreté radiologique des chantiers, des écarts notables ont été relevés, notamment dans la gestion des sas d’accès aux chantiers de maintenance et dans l’entretien et le suivi des appareils de mesure de la radioactivité. Des progrès restent en outre à réaliser concernant la culture de radioprotection des intervenants. S’agissant de la protection de l’environnement, bien que la thématique soit mieux prise en compte, des améliorations restent attendues dans la gestion des rejets et du confinement des pollutions liquides.

Autres installations nucléaires

Centre de stockage de l’Aube

L’ASNR considère que le Centre de stockage de l’Aube est exploité dans des conditions satisfaisantes en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et de protection de l’environnement.

Les inspections réalisées en 2024 ont relevé la robustesse du référentiel qualité relatif à la surveillance de l’environnement, ainsi qu’une organisation maîtrisée et adaptée aux enjeux pour le choix et la surveillance des prestataires.

Projet Cigéo

L’ASNR a poursuivi l’instruction technique de la demande d’autorisation de création (DAC) du projet Cigéo, que l’Andra a déposée le 16 janvier 2023 auprès de la ministre en charge de la sûreté nucléaire.
Ce processus d’instruction technique s’étend sur une durée prévisionnelle de trois ans, en étant jalonné de trois réunions du groupe permanent d’experts de l’ASNR pour les déchets, correspondant aux trois thématiques autour desquelles l’instruction technique s’articule :

  • les données de base retenues pour l’évaluation de sûreté de Cigéo ;
  • la sûreté en phase d’exploitation des installations de surface et souterraines ;
  • la sûreté à long terme après la fermeture.

Un processus de concertation inédit a été mis en œuvre autour du processus d’instruction technique. Une vingtaine d’organisations ont ainsi été consultées préalablement à chaque saisine du groupe permanent d’experts, afin de prendre en compte leurs attentes et préoccupations dans le cadrage de l’instruction technique.

Le groupe permanent d’experts pour les déchets a déjà examiné, en avril et en décembre 2024, les deux premiers groupements thématiques. Les recommandations qui en résultent ont fait l’objet de demandes complémentaires de l’ASNR adressées à l’Andra. Le même processus est appliqué pour l’analyse de la dernière thématique, qui sera examinée fin juin 2025 par le groupe permanent d’experts.

Les recommandations et positions du groupe permanent d’experts pour les déchets qui ont été - ou seront – formulées contribueront à fonder l’avis que l’ASNR rendra sur la demande d’autorisation de création. Cet avis devrait être rendu durant l’automne 2025, ce qui permettra le lancement de la phase de consultation.

Domaine médical

En 2024, la radioprotection dans le domaine médical reste globalement satisfaisante, bien que plusieurs signaux faibles appellent à la vigilance. Des tensions sur les effectifs (MERM, physiciens médicaux, médecins), une externalisation mal encadrée de certaines missions (notamment en imagerie), ainsi qu’une progression rapide de la téléradiologie contribuent à une complexification des organisations de soins et à une dilution des responsabilités.

L’année 2024 confirme par ailleurs la forte dynamique d’innovation médicale au niveau national (notamment en radiothérapie et médecine nucléaire), qui présente des bénéfices importants mais aussi des enjeux nouveaux (identification des risques, gestion des déchets, évolutions des procédures, …).

En radiothérapie, les fondamentaux de sécurité sont en place mais les démarches de retour d’expérience s’essoufflent. La répétition d’erreurs de cibles souligne la nécessité de redonner du sens à ces démarches et le besoin d’actualiser les analyses de risques.

En curiethérapie, la radioprotection reste maîtrisée, bien que la sécurisation des sources de haute activité et le maintien des compétences nécessitent une vigilance accrue.

En médecine nucléaire, si les pratiques sont globalement correctes, des améliorations sont attendues sur la gestion des déchets, la sécurisation des processus d’administration des médicaments, ainsi que la formation continue des professionnels.

Des non-conformités persistent dans les pratiques interventionnelles radioguidées, notamment sur les règles techniques d’aménagement des installations, la formation à la radioprotection et la coordination avec les prestataires.

Domaines industriel, vétérinaire et de la recherche

Ces secteurs présentent une grande diversité d’activités, d’établissements et d’applications. En matière de radioprotection, l’appréciation de l’ASNR reste contrastée, dans la continuité des années précédentes. En particulier, l’ASNR note un maintien global des efforts mais des écarts persistants selon les secteurs, la maturité des structures et les ressources consacrées.

Concernant les laboratoires de recherche, le niveau de radioprotection est jugé globalement satisfaisant. Les conditions d’entreposage et d’élimination des sources scellées en fin de vie, des déchets et des effluents radioactifs constituent les principales difficultés rencontrées par les établissements de recherche.

Dans le domaine de la radiographie industrielle, l’ASNR constate que les entreprises ont, dans leur grande majorité, maintenu la rigueur nécessaire pour respecter les obligations réglementaires en matière de radioprotection.
Néanmoins, l’ASNR juge toujours préoccupantes les faiblesses récurrentes en matière de signalisation de la zone d’opération lors des chantiers. Elle souligne que le manque de préparation et de coopération, en amont des chantiers, entre les donneurs d’ordre et les entreprises de radiographie est une des causes de ces écarts. L’ASNR estime, plus généralement, que les donneurs d’ordre devraient privilégier, lorsque c’est possible, les prestations de radiographie industrielle dans des casemates et non sur chantier.

Fait marquant

Perte de contrôle d’une source de gammagraphie à Colmar avec des conséquences à l’extérieur du site.
Le 10 avril 2024 lors d’une opération de radiographie industrielle, les opérateurs n’ont pas été en mesure de ramener la source radioactive d’iridium-192 dans sa position de sécurité, à la suite du premier contrôle radiographique. Un débit de dose ambiant important a conduit à l’évacuation des entreprises et des habitations riveraines pendant une journée (une décision extrêmement rare, les événements de perte de contrôle de source de gammagraphie n’ayant généralement aucun impact pour le public).
Le lendemain, une intervention du fabricant de l’appareil de gammagraphie, des pompiers et de la sécurité civile a conduit à la réduction du débit de dose environnant, ce qui a permis de réduire considérablement la zone d’évacuation (à l’intérieur des limites du site de l’entreprise) et de lever l’ordre d’évacuation. Lors d’une intervention ultérieure, le fabricant a pu récupérer le contrôle de la source de gammagraphie et l’évacuer.

Pour plus d’informations sur l’événement, consulter la note d’information et son complément, publiés par l’ASNR sur son site internet.


Les divisions de Strasbourg et de Châlons-en-Champagne assurent la mise en œuvre des missions de contrôle sur le terrain pour toutes les installations et activités nucléaires civiles en région Grand Est. Elles instruisent les demandes d’autorisation, vérifient la conformité à la réglementation relative à la sûreté nucléaire, à la radioprotection, à la gestion des équipements sous pression ainsi qu’à la protection de l’environnement. Elles assurent également l’inspection du travail dans les centrales nucléaires.

En cas de situation d’urgence radiologique, elles assistent les préfets dans la protection des populations. Elles participent en outre à la préparation des plans d'urgence. Les divisions de Strasbourg et de Châlons-en-Champagne sont aussi actives dans l’information du public, notamment via les Commissions locales d’information (CLI), et entretiennent des liens avec les médias, élus, associations, exploitants et autorités locales.

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Projet AMHYCO : mieux comprendre l’accident nucléaire grave

Introduction
Lors d’un accident grave dans une centrale nucléaire, l’hydrogène (H₂) et le monoxyde de carbone (CO) peuvent être produits et relâchés dans l’enceinte de confinement des réacteurs. Ces gaz inflammables peuvent conduire, en cas de combustion, à des charges en pression et en température capables de compromettre le fonctionnement des équipements nécessaires à la gestion des accidents graves ; ils peuvent aussi affecter l’intégrité de l’enceinte de confinement et entraîner, par conséquent, le rejet de matières radioactives dans l’environnement.

Projet AMHYCO : un projet européen pour mieux comprendre les risques d’accident grave en centrale nucléaire

Le projet AMHYCO (Towards an Enhanced Accident Management of the Hydrogen/CO Combustion Risk), financé par le programme de recherche Euratom H2020 et labellisé par la SNETP (Sustainable Nuclear Energy Technology Platform), a réuni 13 partenaires de 7 pays européens et du Canada, dont, pour la France, l’ASNR, présente aux côtés de Framatome et du CNRS Coordonné par l’Université Polytechnique de Madrid, le projet AMHYCO avait pour objectif d’améliorer la compréhension des phénomènes liés aux gaz combustibles (hydrogène et monoxyde de carbone) en cas d’accident grave dans une centrale nucléaire. Il s’inscrit dans la continuité du projet SAMHYCO NET.

Un enjeu de sûreté : maîtriser les gaz combustibles

Lors d’un accident grave dans une centrale nucléaire, l’hydrogène (H₂) et le monoxyde de carbone (CO) peuvent être produits et relâchés dans l’enceinte de confinement des réacteurs. Ces gaz inflammables peuvent conduire, en cas de combustion, à des charges en pression et en température capables de compromettre le fonctionnement des équipements nécessaires à la gestion des accidents graves ; ils peuvent aussi affecter l’intégrité de l’enceinte de confinement et entraîner, par conséquent, le rejet de matières radioactives dans l’environnement.

L’objectif du projet AMHYCO était de mieux comprendre ces phénomènes, et de proposer des solutions concrètes pour améliorer la gestion de ces risques.

Une approche expérimentale et collaborative

Le projet s’est appuyé sur des expériences en laboratoire pour affiner les modèles de la recombinaison1 catalytique de l’hydrogène et du monoxyde de carbone et de la combustion des mélanges représentatifs de l’atmosphère des enceintes de confinement en situation d’accident grave. Cela a permis aussi de définir des critères pour évaluer a priori le risque d’explosion en phase tardive d’un accident.

En outre, des simulations numériques de scénarios accidentels ont été menées pour mesurer le bénéfice des connaissances acquises.

Le séminaire de clôture s’est tenu à Madrid fin février 2025, rassemblant une soixantaine de participants. Il a marqué la conclusion de quatre ans et demi de recherche collaborative visant à améliorer la gestion des risques liés à la combustion de l'hydrogène et du monoxyde de carbone dans les centrales nucléaires européennes de génération II et III2.

Bilan technique et valorisation des résultats du projet

Le projet AMHYCO a atteint les objectifs scientifiques et techniques qui lui étaient assignés. Il a permis de produire une base de données expérimentales ainsi que des résultats de simulation de scénarios accidentels à l’aide d’outils de type LP (lumped parameter), 3D et CFD (computational fluid dynamics). Ces données ont été utilisées pour réviser les corrélations de recombinaison de référence, définir les domaines d’inflammation, et établir des critères d’accélération de flamme dans des conditions représentatives de la phase tardive d’un accident grave. Par ailleurs, certaines données expérimentales générées ont servi à l’organisation du benchmark ETSON-AMHYCO en lien avec le réseau ETSON (European Technical Safety Organisations Network). La réunion de clôture de celui-ci est prévue les 26 et 27 juin 2025 à Fontenay-aux-Roses.

 

1. Réaction permettant de consommer l’hydrogène ou le monoxyde de carbone de manière contrôlée  
2. Le parc des réacteurs de production d’électricité actuellement en exploitation en France comprend un total de 56 réacteurs à eau sous pression (REP), dits « de génération II », et un réacteur EPR (European Pressurized water Reactor) est dit « de génération III ». (source site irsn.fr)

Photo de groupe - Workshop AMHYCO
Séminaire de clôture du projet AMHYCO à Madrid, février 2025.
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L’ASNR se prononce sur la poursuite du fonctionnement de l’installation nucléaire de base 113 dénommée Ganil (Grand accélérateur national d’ions lourds)

Introduction
L’ASNR a analysé le rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) 113, dénommée Ganil (Grand accélérateur national d’ions lourds) et située sur les communes d’Epron, Hérouville-Saint-Clair et Caen (Calvados). Elle est exploitée par le groupement d’intérêt économique (GIE) Ganil détenu à parts égales par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

L’ASNR a analysé le rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) 113, dénommée Ganil (Grand accélérateur national d’ions lourds) et située sur les communes d’Epron, Hérouville-Saint-Clair et Caen (Calvados). Elle est exploitée par le groupement d’intérêt économique (GIE) Ganil détenu à parts égales par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

L’INB 113 est une installation de recherche qui produit, accélère et distribue dans des salles d’expérience des faisceaux d’ions à différents niveaux d’énergie pour étudier la structure de l’atome. Les faisceaux de forte énergie produisent des champs importants de rayonnements ionisants, activant les matériaux en contact, qui émettent alors des rayonnements ionisants, même après l’arrêt des faisceaux. L’irradiation constitue donc le risque principal du Ganil.

L’installation est classée par l’ASNR en catégorie 3, qui est la catégorie des INB présentant le moins de risques et inconvénients pour les intérêts mentionnés à l’article L. 593-1 du code de l’environnement.

Le GIE Ganil a transmis à l’ASNR son rapport de conclusions du réexamen périodique de cette installation le 18 mai 2021.
Le réexamen périodique d’une installation nucléaire consiste à examiner la conformité de l’installation à l’ensemble des règles qui lui sont applicables, à assurer la maîtrise des effets de son vieillissement, et à améliorer son niveau de sûreté au regard des meilleures pratiques disponibles. 

A l’issue de l’analyse du dossier de réexamen remis par l’exploitant, l’ASNR estime que les dispositions mises en œuvre par le GIE Ganil pour la maîtrise des risques que présente son installation sont adaptées aux enjeux de l’installation. L’analyse de l’ASNR s’est appuyée sur une inspection relative à l’organisation mise en place par l’exploitant pour la préparation et la mise en œuvre des actions associées au réexamen, menée en 2023.

Au vu de ces éléments, l’ASNR n’a pas d’objection à la poursuite du fonctionnement de l’INB 113 pour les prochaines années, et ne prévoit pas d’établir de prescription particulière à la suite de ce réexamen. L’ASNR a remis l’ensemble des conclusions de son instruction au ministre chargé de la sûreté nucléaire.

Le rapport de conclusions du prochain réexamen de cette INB est attendu au plus tard pour le 19 mai 2031.
 

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L’ASNR encadre la poursuite de fonctionnement du réacteur Cabri exploité par le CEA au vu des conclusions de son réexamen périodique

Introduction
L’ASNR a analysé le rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) 24, dénommée Cabri, exploitée par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône).

L’ASNR a analysé le rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) 24, dénommée Cabri, exploitée par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône).

Le réexamen a pour but, d’une part de procéder à un examen de conformité de l’installation, afin de vérifier qu’elle respecte bien l’ensemble des règles qui lui sont applicables et, d’autre part, d’améliorer son niveau de sûreté en tenant compte de l’évolution des exigences, des pratiques et des connaissances en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection ainsi que du retour d’expérience national et international.

L’article L. 593-18 du code de l’environnement impose à l’exploitant de réaliser tous les dix ans un tel réexamen. À l’issue du premier réexamen périodique de l’INB 24, après la modification substantielle de l’installation autorisée par décret en 2006, le CEA a transmis en octobre 2017, à l’ASN et au ministre chargé de la sûreté nucléaire, un dossier présentant les conclusions de ce réexamen.

L’ASNR souligne la forte implication de l’exploitant pour mener les différentes phases associées au processus de réexamen périodique, et considère que le plan d’action adopté, dont la mise en œuvre a commencé de manière satisfaisante avec la réalisation des premières améliorations, est particulièrement rigoureux. L’ASNR estime que les dispositions de maîtrise des risques et inconvénients identifiées dans ce plan d’action permettront d’apporter un nouveau gain de sûreté à l’installation.

Au vu de l’instruction du rapport de conclusions du réexamen périodique, l’ASNR n’a pas d’objection à la poursuite du fonctionnement de l’INB 24.

Toutefois, au vu des enjeux associés à certains scénarios d’accident, l’ASNR a décidé de soumettre cette poursuite du fonctionnement au respect de prescriptions qui visent à imposer à l’exploitant la remise d’études ou de justifications complémentaires, sur lesquelles il n’a pas formalisé d’engagement dans le cadre de son plan d’action, dans les domaines de la prévention des risques d’incendie, des risques liés à la dissémination de matières radioactives, et des risques liés au séisme. 

Après consultation du public et de l’exploitant, et au vu des enjeux associés, la poursuite de fonctionnement du réacteur Cabri est soumise aux prescriptions définies dans la décision n°2025-DC-013 du 27 mai 2025. 

L’exploitant devra transmettre à l’ASNR son rapport de conclusions du prochain réexamen de l’INB 24 avant le 30 octobre 2027.

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Régions Bretagne et Pays de la Loire : sûreté nucléaire et radioprotection en 2024

Introduction
En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement stable et satisfaisant.

En 2024, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant.

À l’occasion de la parution du rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans les régions Bretagne et Pays de la Loire, la division de Nantes de l’ASNR accompagnée de la division de Caen présente les conclusions des actions de contrôle qu’elle a menées tout au long de l’année 2024 en région Bretagne et Pays de la Loire.


Ce qu’il faut retenir

 Pour la région Bretagne

En 2024, pour la région Bretagne, l’ASNR a réalisé 61 inspections, dont 3 de la centrale des Monts d’Arrée en démantèlement, 13 dans le domaine du transport de substances radioactives, 41 dans le nucléaire de proximité (21 dans le secteur médical, 20 dans les secteurs industriel, vétérinaire ou de la recherche) et 4 sur la radioactivité naturelle (le radon).

Un seul événement significatif a été classé au niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (échelle INES) dans le domaine vétérinaire. La défaillance d’un appareil électrique émettant des rayonnements ionisants a conduit à l’exposition d’un travailleur au-delà du quart de la valeur limite réglementaire annuelle.

Enfin, dans le cadre de leurs missions de contrôle, les inspecteurs de l’ASNR Nantes ont dressé un procès-verbal relatif à l’absence d’agrément d’une société réalisant des mesurages radon.

Pour la région Pays de la Loire

En 2024 également, pour la région Pays de la Loire, l’ASNR a réalisé 56 inspections, dont trois dans les installations de la société Ionisos à Pouzauges et Sablé sur Sarthe (deux sur le thème de la sûreté nucléaire et une sur le transport de substances radioactives). Trois de ces inspections concernaient des organismes agréés, et 50 ont été réalisées dans le nucléaire de proximité (20 dans le secteur médical, 29 dans les secteurs industriel, de la recherche ou vétérinaire et une dans le domaine de la radioactivité naturelle, le radon).

Par ailleurs, aucun événement significatif n’a été classé au niveau 1 ou plus de l’échelle internationale des risques nucléaires et radiologiques (échelle INES).


Le contrôle des installations nucléaires (Brennilis, Pouzauges et Sablé-sur-Sarthe)

Monts d’Arrée EL4 D (Brennilis)

L’ASNR considère que la conduite du projet de démantèlement de la centrale de Brennilis reste satisfaisante. Elle a délivré, en 2024, toutes les autorisations nécessaires à la mise en œuvre des opérations de démantèlement complet. Au cours de cette même année, EDF a pu poursuivre ses travaux préparatoires au démantèlement complet.

Néanmoins, l’ASNR souligne que la découverte d’amiante a conduit au retardement de la remise à niveau des ponts de manutention nécessaires aux opérations de retrait des canaux combustibles de la cuve, sans toutefois que cela ne remette en cause la date de début des opérations prévue en 2027. EDF doit continuer de veiller au traitement de l’ensemble des infiltrations et garantir, dans les délais prévus, la mise à niveau des installations vis-à-vis du risque incendie.

L’ASNR encourage aussi EDF à continuer ses actions visant à mieux encadrer les modalités d’entreposage et à définir les filières de gestion des déchets non immédiatement évacuables. L’exploitant doit améliorer son organisation en ce qui concerne la prise en compte de ce risque.

En 2025, l’ASNR portera une attention particulière à l’application du nouveau référentiel de démantèlement complet de l’installation et à la maintenance des équipements.

Installations d’ionisation de Pouzauges et de Sablé-sur-Sarthe

L’ASNR estime que le niveau de sûreté des irradiateurs de Pouzauges et de Sablé-sur-Sarthe est resté stable par rapport à l’année précédente. Après plusieurs départs survenus en 2023, l’exploitant a restructuré ses équipes dédiées à la sûreté et a mis en place une nouvelle organisation. Un plan d’action visant à garantir la conformité aux exigences réglementaires applicables aux installations nucléaires de base (INB) a été présenté à l’ASNR en septembre 2024. L’ASNR portera une attention particulière en 2025 à sa mise en œuvre effective et au respect des engagements pris, notamment en matière de hiérarchisation des priorités et d’adéquation des moyens mobilisés au regard des enjeux de sûreté.

En parallèle, plusieurs demandes de modification notable ont été déposées en 2024 : pour le site de Pouzauges, l’une relative à la prolongation d’utilisation des sources radioactives au-delà de dix ans, et une autre concernant la modification de la cuve d’appoint en eau déminéralisée de la piscine. Une demande similaire de prolongation de sources a été déposée pour le site de Sablé-sur-Sarthe. Par ailleurs, une modification du référentiel de sûreté a été approuvée en mai 2024.

Domaine médical

En 2024, la radioprotection dans le domaine médical reste globalement satisfaisante, bien que plusieurs signaux faibles appellent à la vigilance. Des tensions sur les effectifs (manipulateur d'électroradiologie médicale, physiciens médicaux, médecins), une externalisation mal encadrée de certaines missions (notamment en imagerie et physique médicale), ainsi qu’une progression rapide de la téléradiologie contribuent à une complexification des organisations de soins et à une dilution des responsabilités.

En radiothérapie, dans une période d’évolution des techniques avec notamment des matériels et outils numériques nouveaux (comme pour le contourage automatique des organes), les fondamentaux de sécurité sont en place avec des démarches qualité bien engagées. Le besoin d’actualiser les analyses de risques et de faire vivre le retour d’expérience est toujours d’actualité, dans une période de recrudescence des événements indésirables.  

En médecine nucléaire, si les pratiques sont globalement conformes et la prise en compte de la radioprotection des patients jugée bonne, des améliorations sont attendues sur la gestion des déchets, la sécurisation des processus d’administration des médicaments, ainsi que sur la formation continue des personnels.

Des non-conformités persistent dans les pratiques interventionnelles radioguidées, notamment sur le respect des règles d’aménagement des locaux, en termes de formation à la radioprotection pour les professionnels et de coordination avec les prestataires extérieurs. En scanographie, des lacunes dans la mise en œuvre du principe d’optimisation et dans l’habilitation des personnels en particulier dans le cas de téléradiologie sont relevées. L’utilisation des CBCT par les chirurgiens-dentistes reste insuffisamment maitrisée par méconnaissance des équipements et défaut d’optimisation, ce qui justifie la mise en place d’une campagne d’inspection nationale par l’ASNR dans ce domaine en 2025.

Domaines industriel, vétérinaire et en recherche des rayonnements ionisants

Dans ces secteurs très hétérogènes, la radioprotection reste globalement maîtrisée, mais l’ASNR relève des écarts persistants entre établissements.

En radiographie industrielle, si les obligations de base sont généralement respectées, des failles demeurent dans la signalisation des chantiers, la mise en œuvre des vérifications réglementaires et la coordination entre donneurs d’ordre et entreprises de radiographie. L’ASNR recommande à nouveau de privilégier les opérations en casemate. En 2024, un tiers des inspections a révélé une mauvaise utilisation du radiamètre lors du contrôle de retour de la source notamment.

Dans les laboratoires de recherche, les fragilités portent principalement sur la gestion des déchets radioactifs et la reprise des sources historiques, souvent freinées par un manque d’anticipation budgétaire.

En secteur vétérinaire, la réglementation est globalement bien appliquée pour la radiologie des animaux de compagnie. Des lacunes subsistent toutefois lors des actes réalisés hors établissements ou sur grands animaux, et certaines structures en non-conformité ont nécessité la réalisation d’inspections

La prévention du risque lié au radon

Le radon est la première source d’exposition aux rayonnements ionisants de la population française et la seconde cause de cancer du poumon derrière le tabac. La géologie est un facteur déterminant pour définir le potentiel radon des territoires. 

En Bretagne et Pays de la Loire, entre 65 % et 93 % des communes des départements (hors Sarthe) de ces régions sont situées dans des zones à potentiel radon significatif.

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Incendie maîtrisé à la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly : l’ASNR autorise la levée du plan d’urgence interne

Introduction
Vendredi 6 juin 2025 à 16h15, la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly (Loiret) a déclenché un plan d’urgence interne (PUI) en raison d’un début d’incendie au niveau de la turbine du réacteur n° 3 (hors zone nucléaire).

Vendredi 6 juin 2025 à 16h15, la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly (Loiret) a déclenché un plan d’urgence interne (PUI) en raison d’un début d’incendie au niveau de la turbine du réacteur n° 3 (hors zone nucléaire). 

Les flammes ont été rapidement maîtrisées par l’exploitant et les secours externes sont intervenus pour confirmer l’extinction. Cet incendie n’a pas eu de conséquence sur les personnes ou l’environnement. L’ASNR a donc autorisé l’exploitant à lever son plan d’urgence interne à 20h15.

L’équipe d’astreinte de l’ASNR a suivi cet événement tout au long de son déroulement.

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Incendie dans un bâtiment administratif de la centrale nucléaire du Bugey (Ain)

Introduction
Le 29 mai 2025 à 17h55, le CNPE de Bugey (Ain) a déclenché un plan d’urgence interne (PUI) en raison d’un départ de feu dans un bâtiment administratif en cours de désamiantage (hors zone nucléaire). En conséquence, l’ASNR a gréé son centre de crise pour suivre l’évolution de la situation et le cas échéant conseiller les autorités sur la conduite à tenir.

Le 29 mai 2025 à 17h55, le CNPE de Bugey (Ain) a déclenché un plan d’urgence interne (PUI) en raison d’un départ de feu dans un bâtiment administratif en cours de désamiantage (hors zone nucléaire). En conséquence, l’ASNR a gréé son centre de crise pour suivre l’évolution de la situation et le cas échéant conseiller les autorités sur la conduite à tenir. 

Les pompiers sont intervenus. Le feu a été déclaré éteint à 19h17, un blessé léger est à déplorer qui n’a pas nécessité d’évacuation médicale. Le site a activé ses systèmes de rétention des eaux d’extinction pour éviter toute atteinte à l’environnement. Cet incendie n’a eu aucun impact sur le fonctionnement des réacteurs.

L’ASNR a désactivé son centre de crise à 20h45 mais continue de suivre la situation.

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L'ASNR à la 11ème édition des « Euratom Research and Training Conferences » et au forum SNETP 2025, du 12 au 16 mai à Varsovie

Introduction
La 11e édition des conférences en recherche et formation d’Euratom, organisée sous les auspices de la présidence polonaise du conseil de l’Union européenne, a eu lieu du 12 au 16 mai à Varsovie. Le forum SNETP 2025 s’est tenu dans le cadre de cette conférence.
Forum SNETP - Intervention d'Olivier Dubois (ASNR)
Intervention d'Olivier Dubois (ASNR)

La 11e édition des conférences en recherche et formation d’Euratom (FISA et Euradwaste), organisée sous les auspices de la présidence polonaise du conseil de l’Union européenne, a eu lieu du 12 au 16 mai à Varsovie. Le forum SNETP 2025 s’est tenu dans le cadre de cette conférence. L’ASNR est l’un des 130 membres de SNETP (industriels et acteurs de la recherche du secteur nucléaire) et siège à son governing board. Cette association européenne travaille en faveur de l'innovation dans le domaine nucléaire et en particulier dans la sûreté.

Ce rendez-vous important de la recherche et de l’innovation a rassemblé une large communauté d’industriels et d’organismes de recherche et développement (R&D) européens : plus de 600 participants cette année, dont un nombre important de représentants français d’EDF, du CEA, de Framatome, d’Orano et d’autres…

Forum SNETP - Intervention de Jean-Christophe Gariel (ASNR)
Intervention de Jean-Christophe Gariel (ASNR)

L’ASNR a été fortement présente durant ces cinq jours, avec notamment les interventions d’Olivier Dubois, commissaire, qui a présenté l’ASNR, ses missions, ses principaux enjeux dans les années à venir relatifs au programme EPR2, aux SMRs et à la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs, et ses implications dans les travaux collaboratifs de recherche européens, et de Jean-Christophe Gariel, Directeur général adjoint, en sa capacité de coordinateur de PIANOFORTE.

Cette conférence a été notamment l’occasion pour les participants d’échanger sur les thèmes principaux qui seront retenus pour l’appel à projet Euratom 2026-2027. En effet, les conclusions de cet événement permettent à la Commission européenne de préciser les priorités, dans le sens des besoins exprimés, de l’appel à projet qui est en cours de finalisation et qui sera lancé prochainement.

Le projet Mithygène récompensé

Prix FISA EURADWASTE 2025 de l’Innovation
Prix FISA EURADWASTE 2025 de l’Innovation

Lors de la conférence FISA EURADWASTE 2025, Ahmed Bentaib, en tant que coordinateur du projet RSNR/MITHYGENE a reçu le premier prix de l’Innovation dans la catégorie sûreté.

Ce prix d’une valeur de 50 000 euros récompense le développement du prototype COMOS pour la mesure et la surveillance de la composition de l’atmosphère de l’enceinte de confinement en situation d’accidents, notamment graves.

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55ᵉ réunion de l'International Nuclear Regulators Association (INRA) à Paris sous la présidence de l’ASNR

Introduction
Les 5 et 6 mai 2025, l’association INRA qui regroupe les responsables de neuf autorités de sûreté nucléaire a organisé, à Paris, sa 55e réunion. Cette réunion, sous la présidence de Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR...

Les 5 et 6 mai 2025, l’association INRA qui regroupe les responsables de neuf autorités de sûreté nucléaire(1)  a organisé, à Paris, sa 55e réunion. Cette réunion, sous la présidence de Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, a été l’occasion pour les membres d’INRA d’échanger sur la situation en Ukraine, l’actualité au sein de leurs pays respectifs, les enjeux du changement climatique pour la sûreté des installations nucléaires et la fusion nucléaire.

55e réunion d'INRA à Paris sous la présidence de l'ASNR

L’état des installations nucléaires en Ukraine a été discuté, en présence de l’AIEA et de SNRIU, l’autorité de sûreté nucléaire ukrainienne. Les membres d’INRA ont notamment reconnu la situation très préoccupante de la sûreté de l’ensemble des installations nucléaires ukrainiennes, en particulier celle de la centrale nucléaire de Zaporijjia, tant au plan technique qu’au plan des facteurs humains et organisationnels, avec la présence permanente des forces militaires de Fédération de Russie sur le site. Ils ont également abordé l’état du réacteur n° 4 de Tchernobyl à la suite de la frappe, par un drone, le 14 février dernier, de l’arche assurant son confinement.

Pierre-Marie Abadie a présenté un état de l’organisation de l’ASNR à la suite de sa création le 1er janvier 2025. Il a détaillé les étapes réglementaires et le rôle de l’ASNR dans le cadre des essais de démarrage et de la montée en puissance du réacteur EPR de Flamanville, et mentionné l’instruction par l’ASNR de la demande d’autorisation de création de l’EPR2 de Penly. P.M. Abadie a rappelé le processus d’examen périodique de sûreté appliqué en France, en présentant notamment la position de l’ASNR sur les orientations du 5e réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe et les réflexions concernant la poursuite de l’exploitation au-delà de 60 ans. Il a enfin présenté l’état d’instruction réglementaire des différents projets de SMR en France, l’avancement de l’instruction du projet Cigéo et les décisions du gouvernement de construction de nouvelles installations de retraitement du combustible usé après 2040.

En présence de François-Marie Bréon, expert climatique et membre du GIEC(2), les membres d’INRA ont échangé sur les enjeux liés au changement climatique, en reconnaissant la nécessité de prendre en compte ses conséquences sur la sûreté des installations nucléaires, notamment celles en construction, les incertitudes liées à la connaissance scientifique des phénomènes climatiques et l’échelle de temps à considérer. L’échange a montré une grande communauté de vue sur la prise en compte de ces enjeux.

INRA visite l'installation ITER

Visite de l’installation expérimentale de fusion ITER

Un échange sur la fusion nucléaire a permis aux membres de d’INRA d’aborder les différentes approches en matière de réglementation. P.M. Abadie a ainsi indiqué, en s’appuyant sur le contrôle de l’installation expérimentale de fusion ITER, que l’ASNR considérait que le cadre réglementaire existant en France pour le contrôle des installations nucléaires était adapté au contrôle des installations de fusion nucléaire. Ce cadre offre la flexibilité nécessaire pour un encadrement proportionné aux enjeux, en déclinant de manière adaptée des standards de sûreté établis sous couvert du traité Euratom. En conséquence, l'ASNR n’est pas favorable à l'établissement d'un cadre réglementaire spécifique pour les installations de fusion qui serait indépendant du cadre général des installations nucléaires. A titre de comparaison, le BMUV a, pour sa part, indiqué que les installations nucléaires de fusion n’étaient pas couvertes par la réglementation applicable aux installations nucléaires mais par celle concernant la radioprotection. La discussion a porté sur la nécessité de réglementer ces installations de manière adéquate et proportionnée, et de traiter les enjeux de confinement des matières, de matériaux activés et de déchets.

A l’issue de la réunion, la présidence d’INRA a été confiée, pour une durée d’une année, à Juan Carlos Lentijo, président du CSN.

Les membres d’INRA se sont ensuite déplacés sur le site de Cadarache où ils ont pu visiter, le 7 mai, l’installation expérimentale de fusion ITER. La division de l’ASNR de Marseille, également présente, a expliqué son rôle en matière de contrôle de terrain qu’elle réalise, à travers notamment ses inspections sur site.

1. INRA (International Nuclear Regulators Association) regroupe les responsables de neuf autorités de sûreté nucléaire : ASNR (France), BMUV (Allemagne), CSN (Espagne), CCSN (Canada), NRA (Japon), NRC (États-Unis), NSSC (Corée), ONR (Royaume-Uni) et SSM (Suède).

2. Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Les membres d’INRA visitent ITER
Les membres d’INRA à Cadarache pour la visite d'ITER
INRA visite l'installation ITER
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